Vélorution : Les citoyens se mobilisent pour des transports soutenables

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Vélorution : Les citoyens se mobilisent pour des transports soutenables

 

Lyon, Samedi 25 septembre – À l’appel de La Ville à Vélo et Alternatiba ANV Rhône,plus de 200 citoyens ont participé à une vélorution à Lyon pour revendiquer une politique de transport plus soutenable. Des mobilisations semblables ont été organisées sur 25 territoires partout en France, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale organisée par Alternatiba, Action Non-Violente COP21 et le Réseau Action Climat.

Crédit photo : Michael Augustin

À Lyon comme à Rennes, Clermont-Ferrand, ou Bayonne, les citoyens se sont rassemblés à vélo pour revendiquer un changement dans les politiques locales de transport, dans une ambiance festive et familiale. Partout en France, des citoyens ont demandé à leurs élus locaux d’accélérer le développement des mobilités actives (vélo, marche à pied) et des transports en commun, pour créer des espaces de vie plus apaisés, plus sains et participer à endiguer la crise climatique.

Une vélorution pour soutenir nos revendications

Le cortège est parti de l’esplanade Makeba à Vaulx-en-Velin pour rejoindre le Parc de la Tête d’Or par le boulevard Stalingrad avant de rejoindre les quais du Rhône et la place Guichard, dans une ambiance musicale avec notamment une scène mobile tractée par un vélo tandem. D’autres animations à l’arrivée telles qu’un vélo smoothie et l’atelier de sérigraphie mobile de Papyart attendaient les cyclistes. Cette vélorution avait pour but de mettre en lumière la dangerosité de certains axes pour les cyclistes lyonnais (boulevard Stalingrad) et plus généralement, le manque d’espace alloué aux mobilités douces à Lyon actuellement. Ceci dans une ambiance festive pour montrer notre volonté de retrouver un territoire convivial et facilement accessible à tous.

Des territoires vivants : soutenables, justes et conviviaux

Des zones à faible émission ambitieuses qui ne se font pas au détriment des périphéries de Lyon, des itinéraires cyclables sécurisés et continus, la piétonnisation des espaces notamment proches des écoles, l’ouverture ou réouverture de petites lignes de TER reliant les zones rurales au centre ville, des transports en commun permettant la multimodalité (l’utilisation de plusieurs moyens de transports sur un trajet)… Voilà les demandes des citoyens pour une politique de transport soutenable et ambitieuse qui aura de nombreux bénéfices pour le territoire tout en participant à endiguer la crise climatique (1).

“Repenser nos transports et sortir du tout voiture nous permet d’imaginer des espaces de vie plus désirables : dans nos rues, nous pourrions créer des espaces de rencontre et de convivialité, d’interaction entre les citoyens qui se déplacent, plus calmes, plus verts, plus sains, plus agréables pour tous ses habitants.”, résume Frédérique Bienvenüe , porte-parole de La Ville à Vélo. 

Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de diviser par 4 le seuil maximal d’exposition à la pollution de l’air recommandé basculant alors Lyon et Paris dans le rouge vif d’alerte pollution, une politique transport plus soutenable permettra d’agir directement pour la santé des habitants (2). Les citoyens ont souligné également qu’il était indispensable d’implémenter aussi des mesures politiques pour accompagner les ménages les plus précaires, comme la liaison rapide des périphéries au centre ville.

Les citoyens sont prêts et ces changements sont nécessaires

“La limitation du réchauffement climatique mondial à +1,5 °C est impossible sans une réduction immédiate et massive des émissions de gaz à effet de serre, comme l’a assuré le rapport annuel de l’ONU ; ce qui implique une action ambitieuse de la part des collectivités territoriales qui ont des leviers d’action”, explique Lolita Boucher, porte-parole d’Alternatiba ANV Rhône. Ces changements nécessaires sont aussi soutenus par les Français : ainsi, près des trois quarts des Français disent s’intéresser davantage aux enjeux écologiques et une moitié seraient prêts à ne plus utiliser de véhicule individuel. “Alors que les citoyens sont de plus en plus nombreux à adopter les transports soutenables dans leur quotidien, nous avons besoin d’un changement plus structurel qui dépend surtout d’une réelle volonté politique. Trop souvent, les budgets alloués aux modes de transports soutenables sont faibles, les aménagements insuffisants ou encore, les transports en commun manquent de prix solidaires.”, explique Alex Montvernay, porte-parole d’Alternatiba ANV Rhône.

Les citoyens ont un pouvoir d’agir

De nombreux collectifs de citoyens s’organisent sur les territoires pour suivre de près la transition de la politique de transport locale. Afin de proposer des améliorations concrètes à la politique cyclable de leur territoire, les citoyens sont appelés à participer au Baromètre des villes cyclables, enquête réalisée tous les deux ans par la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) et les associations membres de son réseau.

Se mobiliser au niveau local c’est aussi porter des mesures concrètes auprès des élus ou encore s’engager dans des associations locales : un an et demi après les élections municipales, les citoyens rappellent qu’ils s’assureront que les promesses de campagnes ne restent pas lettre morte.

Cette journée de mobilisation nationale a été organisée par Alternatiba, Action Non-Violente COP21 et le Réseau Action Climat, et soutenue par le Pacte pour la Transition, Greenpeace, la Fédération française des Usagers de la Bicyclette, les Amis de la Terre et le Secours Catholique.

  1. Le secteur français des transports est le plus émetteur de GES, responsable de 31% des émissions. Développer les mobilités actives comme la marche et le vélo et les transports en commun tels que le bus ou le train permet de réduire considérablement les émissions liées à ce secteur et la dépense en énergie comparativement à l’utilisation d’un transport motorisé individuel tel que la voiture.
  1. L’OMS a publié ce mercredi ces nouvelles recommandations en matière de qualité de l’air. La valeur limite d’exposition au dioxyde d’azote (N02) recommandée a notamment été divisée par 4 par rapport aux précédentes recommandations datées de 2005. Le NO2 est un polluant principalement émis par le trafic routier. La pollution de l’air, responsable de près de 47 000 à 100 000 décès prématurés par an en France.
     

PHOTOS

Les organisateurs et organisatrices de la vélorution

Alternatiba ANV Rhône & La Ville à Vélo

Contact presse

Manon Bru – 06 63 29 94 96
 bru.manon@wanadoo.fr