#StopAmazon, non au méga-entrepôt près de l’aéroport Saint-Exupéry, non à la surproduction du commerce en ligne. Protégeons les commerces de proximité et le climat !
Nous sommes toujours en attente du délibéré pour le projet d’entrepôt Amazon à Lyon. La cour adminstrative d’appel se prononcera d’ici cet été, et il est primordial de maintenir la pression.
Par ailleurs, la crise sanitaire a provoqué une forte augmentation du fret aérien, en raison du développement du e-commerce. C’est pour cette raison que nous rejoignons la campagne #MoinsDAvionsPourLeClimat lancée par Greenpeace France le 11 février dernier ✈️
L’entrepôt Amazon de Lyon est à la jonction de deux campagnes majeures du mouvement climat : il rassemble la lutte contre la surproduction et l’enjeu de réduction du trafic aérien ✊
Ensemble, mobilisons-nous pour exiger l’abandon de ce projet d’entrepôt, et l’arrêt des extensions d’aéroport !
Le collectif Plus Jamais Ça ! Rhône, rassemblant des acteurs des luttes sociales et environnementales, exhorte les élu·es de la Communauté de Communes de l’Est Lyonnais de se positionner publiquement contre le projet de construction d’un nouvel entrepôt Amazon de plus de 160 000 m² à côté de l’aéroport Saint-Exupéry, dont le permis de construire est aujourd’hui à l’étude au tribunal administratif.
En cas d’annulation de ce permis, le collectif demande aux élu·es de la communauté de commune d’empêcher la délivrance d’un nouveau permis de construire.
Ci-dessous, le courrier qui a été adressé aux 203 élu.e.s municipaux de la CCEL le 8 février 2021:
“Madame, Monsieur,
Depuis de nombreux mois, et notamment depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID-19, une grande majorité de citoyens a exprimé un besoin de rupture avec le monde d’avant. Le Président de la République a lui-même eu des mots très forts en ce sens lors de ses allocutions des mois de mars et avril 2020.
Notre collectif « Plus Jamais ça ! Rhône » réunit des associations, syndicats et organisations visant à décliner localement les 34 mesures impulsées par nos structures nationales pour que plus jamais, nous n’ayons à vivre ces jours difficiles.
Il s’agit, entre autres, de mettre le vivant au centre de nos préoccupations collectives avec, bien évidemment, le respect des femmes et des hommes, de leurs conditions de vie et de travail.
Vous êtes élu·e local·e d’une commune ou communauté de commune très concerné·e par le projet de construction de l’entrepôt logistique de « Amazon » proche de l’Aéroport Lyon- St Exupéry, sur la commune de Colombier-Saugnieu.
Si nous nous adressons à vous aujourd’hui, c’est pour vous faire part de notre très grande inquiétude quant aux conséquences de la réalisation de ce projet.
Cette implantation aura des effets délétères sur les plans économiques, sociaux et environnementaux, dans votre circonscription et bien au-delà.
En effet, si ce géant de la vente en ligne peut faire miroiter la création d’un nombre important d’emplois sur votre territoire, cet écran de fumée s’additionne à de nombreuses difficultés en perspective :
Il est reconnu que chaque emploi créé chez Amazon en détruit jusqu’à 4,5 autres dans le commerce traditionnel aux USA. Au bout du compte, alors que votre but est de créer de l’emploi au sein de votre commune, cette implantation en détruirait bien plus par ailleurs. En France, une récente étude a montré que l’expansion du e-commerce aurait déjà détruit, ces 10 dernières années, 80 000 emplois net.
Mais en plus de cela, les emplois nouvellement créés seront des emplois précaires pratiqués dans des conditions de travail déplorables imposées par l’entreprise, et menacés par la volonté de robotisation croissante d’Amazon qui affiche clairement sa détermination à développer des entrepôts les plus automatisés possibles.
Il semble urgent de faire des choix économiques permettant la protection d’une économie de proximité. Car ce sont bien les commerces locaux qui créent de l’emploi sur vos territoires et peuvent créer les conditions d’une consommation responsable et durable.
Nous craignons pour les riverain·es de cet entrepôt, une augmentation de nuisances déjà lourdes du fait de leur proximité avec l’aéroport. L’augmentation du trafic des poids lourds devrait être considérable : selon l’enquête d’utilité publique menée pour la construction de cet entrepôt, la circulation routière pourrait subir une hausse de 65%.
Barbara Pompili, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, s’était prononcée en faveur d’un moratoire sur la construction de nouveaux entrepôts par les géants du e-commerce en France avant son entrée au gouvernement. Dans le même temps, Amazon a fait l’objet de plusieurs enquêtes en Europe ; Alors qu’en Allemagne, les régulateur·euses enquêtent pour savoir si Amazon tire à la baisse les prix des détaillants qui utilisent son site, l’Union Européenne, quant à elle, soupçonne l’entreprise d’avoir enfreint les règles de la concurrence en exploitant les données issues des vendeurs indépendants.
Enfin, non content de supprimer des emplois et d’augmenter la pollution tant sonore qu’environnementale, Amazon ne participe pas au fonctionnement de nos institutions sociales et démocratiques. Alors que 98% des vendeurs enregistrés sur les marketplaces d’Amazon et de Cdiscount fraudaient la TVA en 2019 selon une note de Bercy, il est aujourd’hui avéré que la multinationale est une championne de l’« optimisation » fiscale en Europe et aux États-Unis6 .
La fronde qui monte partout en France doit encore s’amplifier, car le monde rêvé par Amazon est en totale contradiction avec la profonde aspiration à des vies décentes sur une planète vivable. Le moratoire sur les entrepôts de e-commerce proposé par les citoyen·nes de la Convention Citoyenne pour le Climat est l’un des derniers espoirs pour stopper l’expansion de ces plateformes en France, même si le gouvernement l’a discrètement évincé du projet de loi.
Nous vous demandons de tout faire pour stopper l’expansion du géant du e-commerce avant qu’il ne soit trop tard, pour préserver l’emploi et l’environnement sur notre territoire et préserver l’environnement. Ainsi, vous pourriez prendre publiquement position et vous opposer fermement à ce projet.
Également, en cas d’annulation du permis de construire par le tribunal administratif, nous vous demandons de vous engager à faire pression sur la Communauté de Commune de l’Est Lyonnais et la commune de Colombier-Saugnieu afin que l’autorisation d’un nouveau permis de construire soit refusé.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de nos sentiments respectueux.”
Le Collectif « Plus Jamais ça – Rhône »
Membres du collectif : Alternatiba ANV Rhône, ATTAC Rhône, l’Union Départementale CGT du Rhône, la Confédération Paysanne du Rhône, Extinction Rebellion Lyon, la FSU 69, GreenPeace Lyon, Oxfam Lyon, l’Union Syndicale Solidaire du Rhône, Youth For Climate Lyon.
Contacts Presse: Sophie Fernandez 06.74.98.38.68 Antoine Molinatti 06.35.90.34.27
E-commerce et emploi : Bilan et perspectives dans le commerce non alimentaire et les services en Europe par Florence Mouradian et Ano Kuhanathan, 30 novembre 2020 : http://www.kavalacapital.com/content/20201201-Rapport_ecommerce.pdf
Suite à la mobilisation d’Alternatiba ANV Rhône pour dénoncer l’inaction du gouvernement face à Amazon le 4 décembre dernier, le député Jean-Luc Fugit n’a eu de cesse de critiquer dans la presse les modalités d’action[source]. À aucun moment il n’a abordé le fond du sujet, prétextant que le collectif ne l’aurait jamais sollicité sur ce dossier. Ce mensonge illustre parfaitement la complicité du gouvernement dans le développement effréné d’Amazon en France, une catastrophe aussi bien sur le plan social qu’environnemental. Face à l’urgence, un moratoire s’impose ! Si M. Fugit est aussi concerné par les commerces de proximitéqu’il le prétend, il est grand temps qu’il se saisisse pleinement de cette question et Alternatiba ANV Rhône l’invite pour cela à un débat public.
Une rencontre avec Jean-Luc Fugit dès novembre 2019 !
Il y déjà plus d’un an, un des portes paroles d’Alternatiba ANV Rhône avait pris rendez-vous avec M. Fugit pour aborder le sujet du développement d’Amazon. En tant que membre de la commission développement durable à l’Assemblée nationale, il était le premier député du Rhône concerné par la loi Économie Circulaire. A l’époque le Haut Conseil pour le Climat dans son rapport rappelait l’importance de limiter l’empreinte carbone importée [source]. Amazon, avec ses projets de méga-entrepôts partout en France, menace d’augmenter drastiquement celle-ci. Un entrepôt, tel que celui en projet à St Exupery, permettrait la vente de près de 250 millions de produits neufs par an. La question de la pollution de l’air a également été mise sur la table puisqu’un entrepôt engendre la circulation de 4000 véhicules légers et 1000 poids lourds par jour [source].
Lors de cet entretien, M. Fugit a indiqué être préoccupé par le sujet et s’est dit « potentiellement intéressé » à l’idée de soutenir une proposition de moratoire sur les entrepôts du e-commerce.
Des paroles qui n’engagent à rien…
Suite à cet entretien, et malgré de nombreuses relances, aucune prise de position politique n’a pu être observée. Alors que plusieurs députés de la majorité se sont emparés de cet amendement et l’ont déposé en commission développement durable, M. Fugit, lui, a brillé par son absence [source]. L’amendement n’ayant pas été retenu lors des débats le moratoire devra encore attendre.
Alternatiba ANV Rhône n’est pas le seul collectif à l’avoir sollicité sur le sujet, FRACTURE aussi !
Début juin, une proposition de loi dont la principale mesure était un moratoire sur les entrepôts de e-commerce a été déposée à l’Assemblée nationale [source]. Profitant de cette occasion Gilles Renevier, le président de FRACTURE (association mobilisée contre la plateforme Amazon de Lyon St Exupéry depuis 2017) a également sollicité M. Fugit pour lui demander son avis sur le sujet. La proposition devait être « étudiée » d’après le député. Quelques semaines plus tard, M. Renevier a sollicité le député pour l’interroger sur l’absence des entrepôts du e-commerce dans la proposition de moratoire sur les zones commerciales [source]. Cette fois-ci M. Fugit a prétexté attendre le positionnement de la métropole nouvellement élue pour se positionner.
D’une proposition de moratoire à une mission pour faciliter l’implantation d’Amazon
Début juillet, Mme Pompili, nouvelle ministre de l’environnement, a proposé un moratoire de 6 mois sur les entrepôts du e-commerce [source]. En l’absence de soutien de la majorité et du gouvernement elle a dû revoir sa copie lors du conseil de défense estival. Sa proposition s’est muée en lettre de mission pour faciliter l’émergence de sites logistiques “clés en main” et garantir le “développement durable” du commerce en ligne et des entrepôts logistiques [source] !
Dès lors, la majorité a commencé à montrer son vrai visage sur la question du e-commerce, ne jurant que par la digitalisation des commerces de proximité pour répondre à la crise du COVID et en appelant à la responsabilisation des consommateurs. Dans le même temps le gouvernement a confirmé sa volonté de simplifier l’implantation d’Amazon en France par la loi ASAP [source]. M. Fugit a cette fois-ci été présent et a voté favorablement pour cette loi, cautionnant ainsi la politique gouvernementale sur le sujet.
Rien de tel qu’un débat public sur le sujet
Le collectif Alternatiba ANV Rhône reste ouvert au dialogue, mais force est de constater qu’il aura fallu une action de désobéissance civile pour faire sortir de sa passivité M. Fugit.
Face à son silence de plus d’un an sur le sujet, l’utilité d’un énième tête à tête dans sa permanence de Givors peut légitimement être questionnée. Le collectif pourrait cependant organiser un débat public début 2021 sur le développement d’Amazon en France. M. Fugit pourrait à cette occasion répondre concrètement à cette question : alors qu’entre 2008 et 2018 le e-commerce est responsable de la suppression nette de 114 000 emplois dans le commerce de détails est-ce que le gouvernement va s’emparer du sujet [source]?
Dans l’attente d’une réponse claire, M. Fugit comme l’ensemble des députés de la majorité reste co-responsable de la politique menée par Emmanuel Macron qui tend à faciliter le développement destructeur des géants du e-commerce tels qu’Amazon.
A l’heure où nous envoyons ce communiqué, un militant Alternatiba ANV Rhône, un militant Youth For Climate Lyon, un photographe indépendant ainsi qu’une journaliste sont en audition libre au commissariat Lyon 5.
En ce jour de “Black Friday”, Alternatiba ANV Rhône, Youth for Climate Lyon et Extinction Rébellion Lyon se mobilisent pour dénoncer la complicité de l’État et du président E. Macron dans le développement délétère d’Amazon. Plusieurs permanences des député·es LREM du Rhône ont été ciblées pour interpeller leurs locataires. Resteront-iels coupablement silencieux face à la destruction des emplois et des commerces de proximité en France ? Alors qu’une nouvelle étude parue aujourd’hui prouve les effets dévastateurs du système Amazon en France, les député·es doivent prendre position. En effet des politiques ambitieuses peuvent encore sauver les commerces de proximité, qui ont déjà tant souffert de la crise du COVID 19. Stoppons Amazon avant qu’il ne soit trop tard !
Macron déroule un tapis rouge au rouleau compresseur Amazon
Fraude à la TVA, explosion de notre emprunte carbone importée, ubérisation du travail,… autant de raisons qui auraient déjà dues être suffisantes pour que le gouvernement s’empare de la question de l’impact du e-commerce en France. Pourtant la majorité et E. Macron en tête évitent le sujet sciemment depuis le début de son mandat. Et ce ne sont pourtant pas les occasions qui ont manqué, des propositions de moratoire sur les entrepôts commerciaux ayant été déposées à plusieurs reprises. Mais que ce soit dans le cadre de la loi économie circulaire en décembre 2019, ou au travers d’une proposition de loi dédiée déposée par Delphine Batho en juin 2020, l’idée a été rejetée en bloc par la majorité [1] malgré l’approbation de 78 % de la population [2]. La convention citoyenne pour le climat avait pour intention d’inclure les entrepôts du e-commerce dans leur proposition sur l’expansion des zones commerciales. Barbara Pompili, signataire d’une tribune en soutien au moratoire, le reprit d’ailleurs à son compte [4]. Ainsi dès son entrée au ministère, elle proposa un moratoire de 6 mois sur ces entrepôts. Rapidement muselée, sa proposition s’est transformée en mission ayant pour but de « garantir un développement durable du commerce en ligne et des entrepôts logistiques » [5]. Première couleuvre de taille à avaler pour la ministre, dictée par le plus haut niveau de l’État.
Nouvelle étude accablante !
De concert, le gouvernement et la direction d’Amazon s’acharnent dans les médias à minimiser l’impact du e-commerce en France. Mais une étude publiée ce jour par 2 économistes devrait pouvoir rétablir la réalité de la situation. En effet elle révèle qu’en prenant en compte l’ensemble des secteurs nécessaires à son fonctionnement, le e-commerce a détruit en France 81 000 emplois net entre 2007 et 2018 dans le commerce non-alimentaire et menace d’en détruire 68 000 supplémentaires d’ici 2028 si aucune mesure n’est prise [6]. Les commerces de proximité sont les plus lourdement impactés par ces destructions d’emplois. “L’étude révèle que lorsqu’1 emploi est créé dans les grandes enseignes de e-commerce, 6 emplois sont détruits dans les petits commerces. En tant que leader de la vente en ligne en France, la responsabilité d’Amazon dans ces destructions d’emplois ne fait plus aucun doute, de même que la nécessité de stopper les nouveaux projets d’entrepôts de e-commerce pour empêcher le scénario de se réaliser.
Qu’en pensent les député·es du Rhône ?
L’ensemble des député·es du Rhône n’ont pas encore été amené·es à se positionner publiquement sur le sujet. Le député Jean Luc Fugit, rencontré par Alternatiba ANV Rhône en décembre 2019, avait lors de cet entretien signifié un « fort » intérêt pour le sujet. Toutefois, derrière ce discours, aucune forme d’engagement public ou aucune prise de position à l’Assemblée ne fut à mettre à son crédit. Situation parfaitement représentative des échanges qui ont pu avoir lieu partout en France avec les député·es de la majorité : de belles paroles pour tenter d’éclipser la collusion entre Amazon et l’État.
La loi CCC, dernière occasion de stopper Amazon
Ainsi les activistes d’Alternatiba ANV Rhône, de Youth for Climate Lyon et d’Extinction Rébellion Lyon interpellent les député·es LREM directement devant leurs permanences. Cinq locaux parlementaires ont été ciblés durant la nuit du 3 décembre et ce matin c’est au tour de la permanence du député Thomas Rudigoz. « Face à la destruction des commerces, serez-vous complices de l’expansion d’Amazon en France ? » pouvait-on lire sur le mur de carton, monté ce matin devant sa permanence du 5ème arrondissement. Par cette action les activistes souhaitent dénoncer la complicité d’un gouvernement et d’une majorité qui participent sciemment à la destruction des emplois locaux et de l’environnement.
Le projet de loi “Convention Citoyenne pour le climat” devrait être présenté dans les prochains jours et voté à partir de mars. Il s’agit de la dernière occasion de stopper l’expansion d’Amazon en France. 14 sites Amazon ont déjà ouvert depuis 1 an en France et une dizaine de nouveaux entrepôts sont sur le point de voir le jour dont celui de Lyon.
Suite à l’action de ce jour, nous exprimons à nouveau notre volonté de dialogue avec les député·es de nos circonscriptions ! Resterez-vous sans rien faire face à cette situation ? Serez-vous complices de la destruction des commerces et des emplois de notre région ?
Alors que le “Black Friday” d’Amazon vient d’être reporté d’une petite semaine, Alternatiba ANV Rhône mobilise une centaine d’activistes pour recouvrir les rues d’affiches dénoncant le projet d’entrepôt de Saint-Exupéry. D’une part, les commerces de proximité lyonnais souffrent d’un second confinement en cette période cruciale pour leur activité ; d’autre part, le géant étatsunien profite de la crise pour s’enrichir, et continue de développer son emprise territoriale. En raison de l’inaction du gouvernement, les collectivités locales sont le dernier rempart face à cette conquête de nos territoires. Il est donc bon de réaffirmer ce message : nous ne voulons pas de ce méga-entrepôt !
Une concurrence déloyale, mortelle pour les
commerces de proximité
À Lyon comme partout en France, le second
confinement contraint les commerces lyonnais à baisser
leur rideau ; alors que dans le même temps
Amazon continue à livrer librement ses produits, qu’ils
soient “essentiels” ou non ! Le modèle Amazon, par le
dumping sur les prix, l’évitement des taxes (fraude à la
TVA, exemption de la taxe sur les surfaces
commerciales) représente déjà une concurence déloyale
en temps normal [source]. Le
confinement ne fait qu’exacerber cette situation
délétère pour les commerces de proximités. D’après
une récente étude, Amazon serait responsable aux
États-Unis de la destruction de 4 emplois pour un seul
créé [source]. Poutant,
depuis plusieurs semaines, le patron d’Amazon France
Fédéric Duval soutient dans les médias que l’activité de
son entreprise est complémentaire de celle des commerces
locaux. Amazon pourrait même les les accompagner
vers “la digitalisation”… Afin très certainement de
mieux planifier leur disparition.
Pour Nelly Sitbon présidente de l’association Les Vitrines des Pentes :
« La voie de la digitalisation, même si elle paraît nécessaire, ne répond pas au besoin humain du lien social qui reste le fondement et l’essence même du commerce de proximité. Nos petits commerces, avec leurs commerçants artisans et professions libérales sont l’un des fondements de l’économie locale et du lien social. Ils animent la vie de la Cité, assurent la sécurité et entretiennent un lien déterminant avec les riverains. Au même titre que l’éducation, que notre système de santé, la vie citoyenne qui provient de cette présence locale est un socle de notre société. A quoi ressemblerait une ville sans ses petits commerces ? Le développement d‘Amazon met en danger la pérennité de nos petits commerces ».
Gouvernement complice, Grand Lyon trop timide
(pour l’instant…)
Pour l’instant, le projet d’entrepôt Lyonnais
est à l’arrêt, en attente de la décision du jugement en
appel du tribunal administratif. À noter
qu’aucune étude d’impact sur les commerces locaux
n’est demandée pour la construction de ce type
d’entrepôt… Raison pour laquelle la Confédération des
Commerçants de France s’est portée en soutien du recours
juridique à Lyon, ce qui a été accepté par la Cour !
Alors que la mesure la plus radicale prise par
le gouvernement sur ce dossier reste à ce jour le
décalage d’une semaine du Back Friday, nous nous
tournons vers la Métropole et la Ville de Lyon.
Émeline Baume, Vice-Présidente économie & emploi du
Grand Lyon, participait hier soir à notre table ronde et
en a profité pour nous annoncer sa volonté de soutenir
le recours à titre personnel avec d’autres élu·es [source]. Ce
soutien symbolique traduirait le cas échéant une
certaine volonté d’action mais nous attendons toutefois
des engagements plus fort de la part des institutions
locales.
Le Petit Prince comme porte-voix de notre
message.
Une opération d’affichage massif est en cours
pour laquelle plus d’une centaine d’activistes est déjà
confirmée. Le but : recouvrir les rues de Lyon avec ce
visuel qui a déjà fait le tour des réseaux sociaux “Non
à l’entrepôt Amazon de Lyon St Exupéry”. Ces
affiches montrent le Petit Prince face à un déluge de
cartons, afin de marteler une nouvelle fois
que la vision d’Amazon à Lyon qui se dessine n’est pas
souhaitable.
Précisons que la logistique de l’action a été
pensée pour pouvoir assurer un maillage quartier par
quartier tout en permettant à chaque activiste de rester
proche de son domicile, afin de respecter les mesures
sanitaires.
En outre, cette affiche est proposée aux
commerces de proximités de Lyon pour qu’ils puissent eux
aussi se joindre à la lutte, en affichant leur volonté
de ne pas se faire écraser. Les commerçant·es
souhaitant se procurer l’affiche sont invité·es à nous
contacter à l’adresse stop-amazon-lyon@protonmail.com
Amazon rêve de s’implanter durablement et massivement à Lyon !
Son projet : un entrepôt de plus de 160 000 m² sur le cargoport de St-Exupéry !
Augmentation du trafic (aérien, routier), explosion de notre empreinte carbone, fraude fiscale, destructions des commerces de proximité, la liste est longue…
Amazon s’attaque même au secteur de l’alimentaire !
Un nouvel entrepôt Amazon à Lyon, c’est NON !
#StopAmazon #AmazonMacronComplice
Renforçons la mobilisation sur notre territoire pour stopper le projet !
CAMPAGNE D’AFFICHAGE MASSIF : APPEL A ACTION Ouverte à toutes et à tous
Parmi les actions possibles : la diffusion massive du visuel dédié.
Nous appelons à relayer massivement ces posts FacebookTwitterInstagram. Le kit public avec tous les formats réseaux sociaux à faire tourner est accessible ici.
Ce mardi 22 septembre, une vingtaine d’activistes de plusieurs associations et collectifs Lyonnais ont interpellé les élu.e.s de la Communauté de Commune de l’Est Lyonnais, à l’occasion de leur Conseil de rentrée, au sujet du projet Amazon prévu à St-Exupéry. Ils et elles leur ont rappelé que ce projet est totalement incompatible avec les engagements de la France pour le climat, met en péril les commerces de la région, tout en étant destructeur d’emploi.
Crédit Photo : Bastien Doudaine
Amazon et la CCEL condamnent le climat !
Amazon est un acteur majeur de la surproduction, et à ce titre l’une des principales menaces pour le climat et l’épuisement des ressources. Dans l’un de ses rapports le Haut Conseil pour le climat rappelle que l’empreinte carbone liée à nos importations est d’ores et déjà supérieure aux émissions nationales, et continue d’augmenter. Une part importante de celle-ci est associée à la phase de production des biens. Or un seul entrepôt de 140 000 m2 d’Amazon représente 240 millions de produits neufs commercialisés chaque année. Au niveau national, Amazon souhaite ouvrir au moins 4 entrepôts de cette envergure d’ici 2021 (dont celui de Lyon) mettant ainsi sur le marché plus de 960 millions de produits supplémentaires par an. Pour avoir une chance d’éviter l’emballement climatique, il est impératif de réduire la surproduction, relocaliser notre économie, tout en préservant les emplois locaux. De plus, l’entrepôt de Saint Exupéry, augmenterait le trafic de la zone de plus de 1000 camions et 4500 camionnettes supplémentaires chaque jour.
Crédit Photo : Bastien Doudaine
Amazon, cet ogre insatiable
Mais Amazon fait aussi peser de graves menaces sur l’économie locale. Champion de l’optimisation, voire de l’évasion fiscale, complice d’une fraude massive à la TVA, le site parvient à casser les prix, au détriment des entreprises de moindre envergure. Or, un sondage publié début septembre montre l’attachement des Français.es à leurs commerces de proximité. En effet, 7 Français.e.s sur 10 se disent préoccupé.e.s par la disparition potentielle de leurs commerces locaux. Dans le même temps Amazon poursuit en France son développement ultra agressif. Son objectif : devenir hégémonique dans un très grand nombre de secteurs. De l’habillement aux produits de luxe en passant par les produits électroniques et l’alimentaire (en partenariat avec Monoprix et testé à Lyon), aucun secteur n’est à l’abri de son appétit gargantuesque. Son but : tuer toute forme de concurrence afin, une fois en situation de monopole, d’augmenter les marges et les prix.
C’est pour ces raisons qu’un de nos premiers alliés dans de cette campagne se trouve être la Confédération des Commerçants de France, qui a bien compris le péril de la situation pour les commerces de proximité.
Crédit Photo : Bastien Doudaine
La CCEL est tombée dans le panneau de la “création d’emplois” :
Comme sur chaque projet de ce type, Amazon fait miroiter des créations d’emplois aux élu.e.s locaux.ales pour acheter leur soutien à ses projets d’entrepôts colossaux. Or, les élu.e.s de la CCEL ne savent pas eux et elles-mêmes à quoi s’en tenir et avancent des chiffres aussi variés que fantaisistes. Entre 1000 et 3000 à entendre les principaux protagonistes, Pierre Marmonier et Paul Vidal, respectivement maire de Colombier-Saugnieu et président de la CCEL. Or, les chiffres de création d’emplois annoncés dans la presse par Amazon diffèrent en général quelque peu des comptes réels déposés chaque année auprès du tribunal de commerce. D’autant qu’il s’agit généralement d’emplois peu valorisants, précaires et soumis à des conditions de travail désastreuses. Mais surtout, pour un emploi créé chez Amazon, deux à trois disparaissent dans le commerce traditionnel selon Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’Etat au numérique, qui estimait dans une note parue en novembre dernier que l’implantation d’Amazon va causer la destruction nette de 7900 emplois en France.
Crédit Photo : Bastien Doudaine
Résistance locale
Alors que le permis d’exploitation du site délivré par la préfecture est encore en suspens suite au recours des associations locales FRACTURE et ACENAS et sera jugé en appel dans les mois à venir, la mobilisation ne faiblit pas. Fait rarissime, contrairement aux préconisations du rapporteur public qui avait demandé l’annulation pure et simple du permis de construire, le tribunal administratif l’avait validé en première instance. FRACTURE et ACENAS ont fait appel de cette décision, faisant légitimement valoir que l’analyse d’impact proposée par le contractant Goodman était trop parcellaire. Depuis plusieurs actions ont depuis été menées par plusieurs associations et collectifs de la société civiles pour attirer l’attention des élu.e.s et des médias sur la menace que représente ce projet.
Crédit Photo : Bastien Doudaine
La CCEL doit revoir son plan de vol
Malgré plusieurs sollicitations le président de la CCEL n’a pas jugé bon de donner suite à notre demande de rendez-vous. Nous réitérons aujourd’hui cette demande et invitons les différents élu.e.s à changer de posture vis à vis de ce projet. Il n’est pas concevable que l’argument de “l’intérêt collectif” puisse encore être mis en avant lors du jugement en appel.
Ce mercredi 17 juin, un regroupement de plusieurs associations et collectifs lyonnais a érigé un mur de carton devant la métropole de Lyon. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une campagne de lutte contre le développement d’Amazon en France. Les commerces de la métropole seront directement mis en péril par la construction de l’entrepôt logistique d’Amazon à Colombier-Saugnieu. Le collectif appelle les futur·es occupant·es de la Métropole à s’opposer fermement à ce type d’infrastructure, hérésie sociale et environnementale !
Crédit Photo : Bastien Doudaine
Amazon surfe sur la crise
Alors que durant 8 semaines 70 % des commerces de proximité ont été obligés de fermer, Amazon a vu son chiffre d’affaire augmenter de 83 % sans tenir compte de la sécurité de ses salarié.e.s face à l’épidémie. Une récente étude montre que plus de 12 000 commerces pourraient fermer à court terme suite à la crise du COVID19. Il est urgent de limiter cette hémorragie et ses facteurs aggravants ! La concurrence déloyale qu’opère Amazon depuis de nombreuses années en fait partie et risque de s’accroître encore dans les prochaines années si son développement n’est pas stoppé !
Les “créations d’emplois” d’Amazon : social-washing premier prix
L’implantation rapide des géants du e-commerce a déjà des effets désastreux sur les commerces de proximité et la grande distribution. Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’Etat au numérique, estimait dans une note parue en novembre dernier que l’implantation d’Amazon va générer la destruction nette de 7900 emplois en France. La grande distribution annonce déjà la suppression de plus de 4000 postes pour 2020. Ce développement se fait en outre grâce à une fraude à la TVA massive (98% des vendeur.se.s sur Amazon frauderaient la TVA d’après Bercy) générant un déficit pour les finances publiques françaises supérieur à 1 milliard d’euros par an. Amazon, reconnu depuis longtemps comme spécialiste de “l’optimisation fiscale”, fait par ailleurs l’objet d’un recours en justice collectif coordonné par l’association I-Buycott !
Pour Audrey Arpin-Pont, chargée de communication pour I-Buycott : ”À ce jour, Amazon n’a payé qu’un quart des impôts qu’elle aurait dû verser à l’Union européenne sur la période 2006-2014. Les librairies indépendantes et les petits commerces qui eux, contribuent bel et bien à l’effort fiscal du pays, n’ont pas les moyens de lutter face à un tel géant !”
Crédit Photo : Bastien Doudaine
Amazon condamne le climat !
Le dernier rapport du Haut conseil pour le climat rappelle que l’empreinte carbone liée à nos importations est supérieure aux émissions nationales, et continue d’augmenter. Un seul entrepôt de 140 000 m2 d’Amazon, représente 240 millions de produits neufs commercialisés chaque année. Au niveau national Amazon souhaite ouvrir au moins 4 entrepôts de cette envergure d’ici 2021 (dont celui de Lyon) mettant ainsi sur le marché plus de 960 millions de produits supplémentaires par an. Pour avoir une chance d’éviter l’emballement climatique, il est impératif de réduire la surproduction, relocaliser notre économie, tout en préservant les emplois.
Fronde nationale
Sur la proposition des Amis de la Terre et de la confédération des Commerçants De France (CDF) plusieurs député.e.s ont déposé une proposition de loi dans le cadre du projet de loi de finances rectificative. Cette proposition de loi a pour objet de prononcer un moratoire de 2 ans à toute construction d’entrepôt logistique de plus de 1000 m2 associé au e-commerce. Par ailleurs une pétition en ligne lancée par la CDF, regroupant plus de 67000 signatures à ce jour, interpelle le président Emmanuel Macron pour qu’il puisse tout mettre en œuvre afin de protéger les commerces face au géant américain.
Crédit Photo : Bastien Doudaine
Résistance locale !
A Lyon le projet de construction de plateforme logistique Amazon sur la commune de Colombier-Saugnieu menace directement les commerces de toute la région. Le permis de construire de ce projet est actuellement soumis à la décision de la cour d’appel du tribunal administratif. En première instance le permis de construire s’est vu confirmé ayant été jugé « d’intérêt public majeur » par le tribunal. Les associations FRACTURE et ACENAS ont fait appel de cette décision, estimant légitimement que l’analyse d’impact proposée par le contractant Goodman était trop parcellaire. Le rapporteur public avait à ce titre préconisé l’annulation pure et simple du permis de construire.
D’après Gilles Renevier, président de FRACTURE : ”Amazon représente le passé consumériste et est en opposition au monde de demain plus respectueux de la nature et des femmes et des hommes.”
La Métropole et l’État au pied du mur !
C’est donc dans ce contexte de lutte locale et nationale que s’est inscrit l’action de ce matin : une vingtaine de militant.e.s d’Alternatiba ANV Rhône, d’I-Buycott et d’Extinction Rébellion ont dressé un mur au pied de la métropole pour dénoncer l’expansion à Lyon du géant américain. Les organisations mobilisées invitent les futur·es locataires de la métropole à tout faire pour stopper l’implantation d’Amazon au sein de notre territoire. De même, les député·es du Rhône doivent largement soutenir la proposition du moratoire à l’Assemblée Nationale.
Pour Adrien Montagut, militant d’Alternatiba ANV Rhône : “Déjà que l’on nous promet des écrans publicitaires numériques dans l’espace public qui ne bénéficieront aucunement aux commerces de proximité, la construction du méga entrepôt d’Amazon à Lyon assombrit encore plus l’avenir des commerces de la région.”
Nous dénonçons fermement la violence dont ont fait preuve les forces de l’ordre pendant les délogeages des deux points de blocage, gazage, strangulation, coups.
Contusions et hématomes pour strangulation et coups de matraque ont été attestés cet après-midi par un médecin pour l’un de nos militant·es. La détermination des activistes agissant à visage découvert, dans la détermination et la non-violence est restée sans faille devant le déploiement de cette force pour protéger les intérêts de la multinationale.
Nous saluons la résistance des militant·es lyonnais·es, dont beaucoup passaient pour la première fois à l’action et remercions toutes celles et tous ceux mobilisé·es sur ce #BlockFriday
Délogeage plus que musclé par les forces de l’ordre des deux points d’entrée de la plateforme logistique Amazon de Saint-Priest (69) proche Lyon après 3h30 de blocage.
La détermination des militant·es est restée sans faille devant le déploiement de force pour protéger les intérêts de la multinationale.
Communiqué
Lyon, le 29 novembre 2019 [8h00]
Aujourd’hui, le black friday est annulé pour Amazon. Plus de 200 militants d’ATTAC Rhône-Alpes, Youth For Climate Lyon, Extinction Rebellion Lyon, ANV-COP21 Rhône, ANV-COP21 Bourg-en-Bresse, Greenpeace Lyon et I-Buycott ont décidé de mener une opération de blocage de l’entrepôt Amazon de St Priest pour perturber l’activité économique de l’entreprise, alerter l’opinion publique sur l’impunité sociale, climatique, environnementale et fiscale d’Amazon et envoyer un message fort à nos députés en exigeant l’intégration de mesures ambitieuses comme l’amendement des Amis de la Terre*3 au projet de Loi économie circulaire qui auait pu être voté le 9 et 16 Décembre à l’Assemblée Nationale.
Amazon prévoit la construction d’un nouvel entrepôt de 160000m² près de l’aéroport Lyon Saint Exupéry afin de poursuivre sa progression foudroyante en France. Le tribunal administratif de Lyon est allé récemment à l’encontre du rapporteur public qui prévoyait d’annuler le permis de construire suite aux plaintes déposées par deux associations riveraines.
La construction de cette nouvelle plateforme logistique est un nouveau recul pour la transition écologique et sociale. Amazon ne se cache pas de miser sur le trafic aérien pour livrer toujours plus vite alors qu’on connaît les ravages écologiques de ce secteur. Amazon se justifie et avance la création d’emplois alors que l’on sait d’après une étude de 2015 aux États-Unis, que pour 1 emploi créé (au total 145800 emplois salariés à plein temps, temps partiel et intérimaires) par Amazon, 2 emplois sont détruits (294 574 emplois dans les magasins traditionnels).*1
Amazon ne respecte pas le droit du travail et n’applique pas la convention collective du commerce et de la distribution. Amazon pratique une évasion fiscale massive qui lui permet, selon nos estimations, de dissimuler 58% de son chiffre d’affaires réalisé en France.*2
Un amendement a été déposé à l’assemblée nationale pour arrêter la construction de nouveaux entrepôts et zones commerciales par des députés de tous bords politiques. Dans le cadre de la loi économie circulaire votée prochainement, l’assemblée nationale aurait le pouvoir de stopper leur construction d’ici l’année prochaine et nous exigeons qu’ils le votent.*3
Co-signataires : ATTAC Rhône-Alpes, Extinction Rebellion Lyon, ANV-COP21 Rhône, Youth for Climate Lyon, ANV-COP21 Bourg-en-Bresse, Greenpeace Lyon et I-Buycott
Notes :
*1 : www.syndicat-librairie.fr/images/documents/ilsr_amazonreport_fr_bd.pdf (p39), traduction du rapport de l’Institute for local self reliance https://ilsr.org/amazon-stranglehold/
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