C’est une immense victoire du mouvement climat Lyonnais qui voit une de ces revendication historique approuvée, grâce à la mobilisation citoyenne !
Le 27 juin 2022, suite au vote du RLPi (Règlement local de la publicité intercommunal), les 59 communes de la métropole de Lyon sont libérées des écrans numériques publicitaires.
Retour une des années de luttes contre les publicités.
Un plaidoyer béton des associations
Depuis 2017, le collectif Plein La Vue et RAP (Résistance à l’Agression Publicitaire) se mobilisent sur le Règlement Local de Publicité (RLPi). En 2018 Alternatiba ANV Rhône rejoint cette coalition.
En 2017 et 2018, un gros travail de plaidoyer est fait auprès des élu·es métropolitains pour les alerter sur la nocivité de la publicité. Dans le même temps des actions de recouvrement publicitaire s’organisent, notamment pendant les marches climat.
Une mobilisation citoyenne forte !
Début 2019, une consultation citoyenne est organisée par le collectif Plein La Vue et l’UCIL (Union des comités d’intérêts locaux et d’urbanisme de Lyon) recueillant plus de 10 000 contributions en mars 2019. Les habitant·es se disant très majoritairement hostiles à la publicité et aux écrans numériques
Lors de la marche climat du 16 mars 2019, près de 40000 manifestant·es sont présent·es. Alors que des réunions de concertation et de présentation se tiennent au sujet du RLPi, les manifestant·es recouvrent le bâtiment de la métropole en signe d’opposition au projet de RLPi.
Face au mutismes des élu.e.s, Alternatiba ANV Rhône organise un recouvrement XXL le 24 mars 2019. Une quarantaine d’activistes recouvrent de publicités 200 m² de façade du conseil métropolitain. « Vous aimez la publicité ?! ». Cette action vaut un procès à Alex, militant d’Alternatiba ANV Rhône.
Devant la mobilisation citoyenne le précédent exécutif métropolitain préfère repousser une première fois ce RLPi. Les mobilisations d’Alternatiba ANV Rhône ne s’arrêtent pas pour autant et continuent avec un recouvrement de 500 panneaux avec 100 activistes en novembre 2019.
Une nouvelle brigade anti-pub : PubBuster
Puis début 2020, le lancement d’une brigade de PubBuster. Une façon de lutter contre l’installation d’écrans numériques publicitaires dans les rues de la métropole de Lyon et libérer les esprits des injonctions de la publicité.
Le RLPi n’est finalement pas voté sous le précédent exécutif. La mobilisation citoyenne ayant été beaucoup plus forte que ce à quoi s’attendait les élu·es. C’est donc à la nouvelle majorité de voter le nouveau RLPi.
Vote RLPi, 27 juin 2022
Le vote a finalement eu lieu le 27 juin 2022 et comprend, l‘interdiction des écrans numériques publicitaires.
D’autres moyens de publicité seront également interdits progressivement : (1)
Les bâches publicitaires géantes sur les bâtiments en travaux
L’extinction des enseignes lumineuses de minuit à 6 H du matin
La réduction du nombre de panneaux publicitaires et la réduction de leurs tailles (4m2 maximum)
L’interdiction des enseignes lumineuses en toiture (comme le long des berges du Rhône)
Pour aller encore plus loin
La lutte continue ! Le RLPi pourrait aller encore plus loin avec l’interdiction des écrans dans les vitrines et la réduction globale de la place de la publicité dans l’espace publique.
Ce jeudi 23 juin 2022, une vingtaine de militant·e·s des organisations Alternativa ANV Rhône, du collectif Plein La Vue et de Resistance à l’Agression Publicitaire Lyon ont simulé le démantèlement de plusieurs écrans vidéos publicitaires géants présents sur la Métropole de Lyon. Cette action avait pour but d’interpeller les conseiller·e·s métropolitain·e·s du Grand Lyon à quelques jours d’un vote stratégique sur le devenir du projet de Règlement Local de Publicité intercommunal. Les militant·e·s rappellent à travers leur mobilisation l’importance pour l’environnement de ce futur règlement de publicité ainsi que la responsabilité des élu·e·s locaux·ales face à l’enjeu des abus publicitaires.
Bientôt démantelés : L’extinction et le recouvrement de quatre écrans vidéos publicitaires géants ce jeudi matin sur les communes d’Ecully, Limonest, Dardilly et Rillieux-La-Pape donnent un avant-gout de l’amélioration, pour le quotidien des grand·e·s lyonnais·e·s et l’environnement, que pourrait apporter le futur Règlement Local de Publicité intercommunal s’il parvient à interdire ce type de dispositif.
Tatiana Guille, membre d’Alternatiba ANV Rhône rappelle que « l’industrie publicitaire agit à rebours complet des besoins vitaux de sobriété et d’évolution de nos pratiques de consommation. Cette industrie avance chaque jour plus loin dans son entreprise de matraquage de la population avec des dispositifs tels que les écrans vidéos publicitaires. Ces écrans lui permettent de diffuser toujours plus d’appels à la surconsommation et cela avec des techniques de plus en plus invasives et agressives via des dispositifs toujours plus polluants. La normalisation de ces écrans publicitaires est une ligne rouge majeure à ne pas franchir. Le démantèlement de ceux existants est une nécessité ».
A ce sujet, le Conseil de la Métropole se réunit lundi 27 juin 2022 afin de voter l’arrêt du projet de Règlement Local de Publicité intercommunal. Ce document dont l’élaboration a débuté en 2017 avait déjà été soumis à une première validation du conseil métropolitain en décembre 2021. Il prévoit notamment d’interdire les supports comme les écrans vidéo publicitaires ou encore les bâches géantes publicitaires sur façades. Ce projet de règlement doit maintenant être voté à la majorité qualifiée des deux tiers du conseil de la Métropole pour aller plus loin et devenir, s’il est validé par les élu·e·s, opposable aux afficheurs dans quelques mois.
Pour Louis Coulombel, membre de Résistance à l’Agression Publicitaire « cette situation inédite appelle les élus de la majorité et de l’opposition à sortir des logiques partisanes car leur décision aura des conséquences concrètes sur les habitants et le territoire. Il est urgent que nos représentants se positionnent sur ce sujet en ayant en tête les problématiques environnementales graves qu’implique la publicité omniprésente dans nos vies. Ils doivent également se préoccuper en priorité des demandes et besoins de protection que la population exprime depuis plusieurs années. Trop longtemps, le sujet de la publicité dans l’espace public a été traité directement entre les décideurs et les seuls professionnels de l’affichage qui bénéficient d’une puissance de lobbying très importante ».
Anthony Geoffroy, du collectif Plein La Vue précise le message que les militant·e·s engagé·e·s ce jour souhaitent passer aux élu·e·s de la Métropole : « Nous appelons tous les conseillers à soutenir le projet de règlement de publicité proposé par l’exécutif métropolitain. Nous encourageons les groupes comme ceux de M. Kimelfeld qui ont montré de réelles préoccupations, à prendre parti franchement pour les mesures de protection prévues par ce projet et donc de l’approuver comme l’a annoncé récemment le groupe Synergies de M. Grivel. Au contraire, nous dénonçons d’ores et déjà les postures irresponsables d’élus davantage préoccupés par les intérêts particuliers de quelques entreprises que par le devenir des habitants du Grand Lyon. M. Philippe Cochet en fait l’effrayante démonstration depuis plusieurs mois en se transformant en porte-voix du lobby publicitaire à la moindre occasion ».
Les militant·e·s engagé·e·s ce jour seront très attentifs·ves à la tenue des débats et aux votes qui seront exprimés sur le Règlement Local de Publicité intercommunal lors du Conseil de la Métropole de Lyon du 27 juin prochain. Ils et elles soutiennent cette première version du Règlement Local de Publicité, bien qu’il reste nécessaire d’aller plus loin sur certains points tels que la lutte contre l’invasion publicitaire des vitrines commerciales.
Communiqué de presse Alternatiba ANV Rhône, Plein La Vue et Résistance à l’Agression Publicitaire Lyon
“La pub tue le climat ! Non au sans filtre avec les publicitaires” placardé sur 149 publicités par des activistes
Lyon – jeudi 25 mars – À Lyon et Villeurbanne comme dans de nombreuses autres villes en France, des activistes de Résistance à l’Agression Publicitaire Lyon, Plein La Vue et Alternatiba ANV Rhône ont effectué un recouvrement de 149 publicités pour rappeler que le gouvernement agit en faveur des lobbies publicitaires, contre le climat et en contradiction avec la parole présidentielle sur le contrat démocratique fixé avec la Convention Citoyenne pour le Climat.
Dans le cadre de la journée mondiale contre la pub[1], ce jeudi 25 mars, 45 citoyens se sont mobilisés pour mettre en avant la porosité climaticide du gouvernement en faveur des lobbies publicitaires. Ils ont recouvert 149 publicités d’un visuel où il est écrit « La pub tue le climat ! Non au sans filtre avec les publicitaires ». 149, comme le nombre de propositions de la CCC. Des panneaux publicitaires, ainsi que des écrans numériques dans le métro ont ainsi été recouverts.
Gabrielle JOINT, porte-parole de PLV “Ce matin, nous avons recouvert 149 publicités pour dénoncer le détricotage des propositions de la CCC par le gouvernement, et notamment celles sur la régulation de la publicité.”
Cette action a lieu quelques jours avant l‘ouverture à l’Assemblée nationale des débats sur le projet de loi « Climat et Résilience ». Ce projet de loi était censé être l’aboutissement « sans filtre » de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC). En 2019, le gouvernement a institué la CCC, regroupant 150 personnes tirées au sort dans la population française, dans le but de proposer des mesures réduisant les émissions de gaz à effet de serre « dans un esprit de justice sociale ». Elle a fait 149 propositions que le gouvernement avait promis de reprendre « sans filtre » au parlement, par décret ou référendum.
12 des propositions de la CCC portent sur la publicité et sont très proches de celles des associations. Plusieurs enquêtes montrent que le gouvernement a été à l’écoute des acteurs du secteur des annonceurs et des publicitaires, plutôt qu’au travail des 150 citoyens. Alternatiba ANV Rhône, Plein La Vue et Résistance à l’Agression Publicitaire Lyon déplorent les connivences entre le gouvernement et les lobbies publicitaires, ainsi que la dissonance entre les discours du gouvernement, les propositions de la CCC et le contenu de ce projet de loi, notamment en matière de régulation de la publicité.
Louis COULOMBEL, porte-parole de RAP Lyon « Face aux enjeux climatiques et démocratiques, nous demandons aux député·es d’amender la loi Climat et Résilience en y introduisant les mesures proposées par la CCC sur la publicité ou des propositions plus ambitieuses que celles du projet de loi ».
Le Haut Conseil pour le Climat ne s’y trompe pas non plus dans son avis sur ce projet de loi en février 2021 : « L’article 4 visant à réguler la publicité ne porte que sur les énergies fossiles et non plus largement sur un ensemble de biens et services manifestement incompatibles avec la transition, tels que les véhicules lourds et peu aérodynamiques (SUV, etc.) ou certains produits alimentaires. »
Alternatiba ANV Rhône, Plein La Vue et Résistance à l’Agression Publicitaire Lyon appellent à poursuivre la mobilisation en se joignant aux marches citoyennes pour le climat partout en France le 28 mars. La marche lyonnaise s’élancera de la place des Terreaux à 14h.
Alex MONTVERNAY, porte-parole d’Alternatiba ANV Rhône « Cette action est la première étape d’une séquence plus large pour dénoncer la collusion du gouvernement avec les lobbies et le manque d’ambition de ce projet de loi, dit “Climat et Résilience”. Soyons nombreux et nombreuses à rejoindre les marches du 28 mars pour exiger une vraie loi climat ! ».
[1] Ce 25 mars est, depuis l’Appel de Tunis au Forum Social Mondial en 2015, la journée mondiale contre la publicité. Une mobilisation qui a eu du succès dans plusieurs pays.
Le délibéré était très attendu ce jeudi 2 Juillet. Alex Montvernay, militant climat et antipub, était auditionné au Tribunal Judiciaire de Lyon il y a un mois, le mardi 2 Juin. Il était jugé pour dégradation et complicité de dégradation, suite à une action de recouvrement publicitaires du bâtiment de la métropole de Lyon le 24 Mars 2019. Cette action avait pour objectif d’appeler les maires et les élus à protéger les habitants de la métropole lyonnaise contre les méfaits de la publicité. Suite à cette action, il avait passé 26h30 en garde à vue en pleine journée mondiale contre la publicité. Le délibéré a été prononcé : c’est une deuxième relaxe pour les militants climat de Lyon après la relaxe historique du mois de septembre 2019.
Le 7 octobre dernier se tenait une mobilisation massive place Guichard pour soutenir Alex. La juge unique décidait cependant de reporter le procès devant une juridiction collégiale, estimant l’affaire trop complexe. Des centaines de militants s’étaient mobilisés, ils l’étaient à nouveau le 2 Juin : de nombreux soutiens se sont exprimés à travers la France via des actions de recouvrements publicitaires (lire l’article).
C’est donc soutenu par le réseau climat anti-pub lyonnais et plus largement sur tout le territoire, dans un contexte de déconfinement pesant, qu’Alex s’est rendu le 2 Juin dernier au Tribunal Judiciaire de Lyon. La salle était vide en raison des restrictions sanitaires, seuls ses témoins et avocat ont pu l’accompagner devant une juridiction collégiale. Son premier témoin Mehdi Khamassi, chercheur en neurosciences, était là pour s’exprimer sur les dangers de la publicité et des écrans, alors que l’ancienne ministre et députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho, déclarait que condamner Alex, c’était “condamner l’ensemble des jeunes qui se battent pour le climat”.
Suite à 2h d’audience, après avoir dit qu’à titre personnel, elle comprenait l’action, la procureure avait requis au nom du ministère public, 300€ d’amende et 2 mois de suspension de permis (lire le communiqué du 2 juin 2020).
Aujourd’hui la justice a rendu son délibéré, Alex est relaxé : la dégradation n’est pas constatée.
Après la relaxe en septembre dernier de Fanny et Pierre, décrocheurs de portrait, c’est une deuxième relaxe historique pour le mouvement ANV-COP21 et la lutte antipub. Cette décision de la Cour est une véritable victoire car elle vient légitimer une fois de plus les actions de désobéissance civile face aux manquements de nos élus pour protéger les habitants de Lyon face aux dangers de la publicité. Soulagé mais déterminé, Alex déclare “je suis heureux de pouvoir faire avancer la lutte antipub grâce à cette décision de justice, et j’espère qu’elle fera jurisprudence à l’avenir, en renforçant et légitimant la lutte contre la pression publicitaire sur tout le territoire. Les rapports récents de RAP et Greenpeace entre autres [1][2], autant que les propositions ambitieuses de la Convention Citoyenne pour le Climat [3] l’ont montré : le sujet de la publicité est identifié comme un problème à régler dans le “monde d’après”. Si on veut s’attaquer aux problèmes de fond : démocratie, écologie et économie. Avec cette décision de justice et après le résultat des élections, nous attendons maintenant des actes.”
L’espoir souffle dans le camp des militants climat et antipub après la vague verte qui a déferlé aux élections municipales et métropolitaines dans toute la France et dans le Grand Lyon. Les candidats élus affichent des propositions ambitieuses pour lutter contre la publicité. Pour autant rien n’est encore fait, des prises de position officielles sont attendues. Bruno Bernard, fraîchement élu président de la Métropole de Lyon ce matin, ainsi que les nouveaux élus, doivent agir au plus vite en proposant un RLPI plus restrictif ou en renégociant les contrats publicitaires pour réduire la place de la publicité et interdire les écrans numériques. “Nous restons vigilants et sommes impatients de voir les nouveaux élus au travail” conclut Alex.
Samedi 20 Juin, à Lyon 39 citoyens répartis en 4 brigades PubBusters, ont symboliquement libéré de la pression publicitaire plusieurs lieux emblématiques. A une semaine du second tour des élections municipales et métropolitaines, les citoyens mobilisés ont rappelé aux candidats les incohérences de leur programme. En effet, un programme écologique, un programme pour l’amélioration du cadre de vie ou un programme en faveur des commerces de proximité passe d’abord et avant tout par la réduction de la pression publicitaire et par l’interdiction des écrans numériques dans le Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPI).
Crédit vidéo : Videalist et Black & White Production
Ce matin dans les rues lyonnaises 39 militants sont intervenus pour libérer des lieux phares de Lyon de la publicité lors d’une action non-violente organisée par Alternatiba ANV Rhône. A la Guillotière, autour du parc de la tête d’or, sur les quais de saône ou encore à Foch, les brigades PubBusters ont recouvert avec leurs extincteurs des panneaux publicitaires afin de libérer l’espace public de ces incitations constantes à surconsommer des produits dont la nécessité est à questionner. Avec cette action ils souhaitent interpeller les candidats aux élections métropolitaines et obtenir d’eux une position sans équivoque à propos des panneaux numériques publicitaires.
“Prétendre avoir un programme écolo qui ne s’opposerait pas à l’arrivée des écrans publicitaires numériques dans nos rues, c’est juste se moquer des citoyens ! Même les candidats sans sensibilité écolo prétendent se battre pour le cadre de vie et pour les commerces de proximité. Quelle cohérence si il y a de la publicité pour les multinationales sur écran à tous les coins de rue ?!”” déclare Florent Gaudin, militant Alternatiba ANV Rhône.
Le combat Antipub à Lyon
En effet, depuis sa création à Lyon fin 2017, le collectif Plein La Vue a démontré les nuisances causées par la publicité et notamment les écrans numériques. Malgré un travail de fond, de nombreux modes d’actions et de sensibilisation, qui ont mis en avant le désamour des lyonnais et des petits commerçants pour la publicité, leurs arguments sont restés sans réponse de la part de la Métropole du Grand Lyon présidée par David Kimelfeld.
Afin d’interpeller les maires et les élus, de nombreuses actions de désobéissance civiles non violentes ont été menées depuis plus d’un an, menant entre autre au procès d’un activiste climat Alex Montvernay. Jugé le 2 Juin dernier, il a reçu le soutien de Delphine Batho, venue témoigner à son procès[1]. Elle indiquait alors : “Si Alex est condamné, c’est toute la lutte de la jeunesse pour le climat qui sera condamnée”. Delphine Batho, députée des deux sèvres et ex-ministre va porter plusieurs projets de loi à l’assemblée nationale pour réduire la publicité et interdire les écrans numériques publicitaires. Il semblerait que ce sujet devienne incontournable dans le débat public.
C’est pourquoi, malgré la répression, le collectif Alternatiba ANV Rhône a continué sa campagne AntiPub en profitant d’une journée nationale de mobilisation contre la publicité le 14 Février dernier, pour lancer sa brigade AntiPub : Les PubBusters [2]. Avec des messages percutants et un style esthétique inspiré de la pop culture, la brigade a rapidement recruté des dizaines de militants. Dans le même temps, Extinction Rebellion a réalisé une action de sortie du confinement le 16 Mai dernier pour appeler à ne “pas revenir à l’anormal”, en laissant la publicité confinée. Le 9 juin dernier, 22 associations et des universitaires ont présenté leur rapport dont le nom parle de lui même « Big Corpo : encadrer la pub et l’influence des multinationales : un impératif écologique et démocratique »[3]. Jeudi dernier, c’était au tour de GreenPeace de passer à l’action dans toute la France pour réclamer une loi Evin climat [4]. Enfin hier, c’est la Convention Citoyenne pour le Climat qui a voté à 89% en faveur de propositions visant à interdire les panneaux publicitaires dans les espaces publics extérieurs, hors information locale et culturelle et tout simplement interdire les écrans numériques [5].
Les mobilisations sont de plus en plus nombreuses sur ce sujet qui fait consensus et rassemble des courants variés : féministes, zéro déchet, climat, petits commerçants, neuroscientifiques, pédiatres…
La place du politique
La question se pose alors : comment faire évoluer la place de la publicité ? Lors de la table ronde organisée en soutien à Alex Montvernay le 1er Juin dernier [6], Eric Piolle, maire de Grenoble, nous expliquait son action drastique de refus de renouvellement des contrats publicitaires pour libérer l’espace public de la publicité dans sa ville. Il soulignait d’ailleurs la victoire culturelle autour de la publicité puisqu’aucun candidat aux élections actuelles n’a remis en question sa suppression dans l’espace public grenoblois. Il est donc possible de libérer l’espace public de l’emprise de la publicité.
Marie Cousin, présidente de RAP, nous expliquait les différents leviers d’action possibles. D’un RLPI restrictif sur la densité publicitaire et les dispositifs autorisés, aux projets de loi légiférant sur le contenu, même si la place du citoyen est importante, elle affirmait que la réponse est politique.
Laisser les citoyens à la merci des publicitaires est donc un choix politique.
Les candidats lyonnais doivent se positionner
Alors à une semaine du second tour des élections métropolitaines et municipales, ce que nous voulons aujourd’hui, c’est un positionnement clair de la part des candidats. Qu’ils défendent un programme écologique, qu’ils prônent l’amélioration du cadre de vie, et des politiques en faveur des commerces de proximité, il ne peut être question de laisser autant de place à la publicité s’ils veulent être cohérents et convaincants.
Sont-ils, oui ou non, favorables à l’implantation des panneaux publicitaires numériques dans les rues de la métropole Lyonnaise ?
On connaît aussi le coût environnemental de leur production (problème des terres-rares), leur consommation énergétique (équivalent à celle d’un foyer de 3/4 personnes), sans parler des dangers des écrans pour les plus jeunes. A partir de là, tolérer ces écrans est politiquement irresponsable.
Nous nous interrogeons alors.
David Kimelfeld, osera-t-il se prétendre écolo en laissant la possibilité à ces panneaux d’être implantés comme le projet de RLPI le prévoyait sous sa présidence ? David Kimelfeld prône la défense des commerces de proximité, leur imposera-t-il une concurrence déloyale avec ces écrans numériques publicitaires ?
L’alliance LR/Gérard Collomb déjà à contre-sens de l’histoire avec le projet d’anneau des sciences, nous surprendrait-il avec une position forte sur ce sujet ? Ils n’ont de cesse de rappeler leur combat pour l’économie locale et pour le cadre de vie des habitants, oseront-ils être cohérents en se positionnant contre l’arrivée des écrans numériques publicitaires ?
Quant à Bruno Bernard, aura-t-il le courage politique qu’a eu Eric Piolle en menant ce combat de front dès le début de son mandat s’il est élu ?
La position des candidats sur le sujet de la publicité ne saurait laisser les électeurs insensibles, au vu des mobilisation autour de ce sujet dans la société civile. Les citoyens n’en peuvent plus de la publicité et ses clichés, à quand des positions fortes de la part de nos politiques pour défendre nos communs ?
Avec cette action, c’est aussi un appel qui est lancé à créer des brigades PubBusters partout en France pour libérer nos rues et nos imaginaires, du récit consumériste que construit la publicité. Si les candidats ne prennent pas des engagements forts à l’encontre de la publicité, nous le ferons.
Communiqué Alternatiba ANV Rhône, Lyon, le 2 Juin 2020. #NiPubNiProcès
Renvoyé devant une juridiction collégiale le 7 octobre dernier, le procès d’Alex Montvernay, militant climat antipub a bien eu lieu ce mardi 2 Juin au Tribunal judiciaire de Lyon. Une audience qui s’est déroulée à huis clos et dont les témoins, Delphine Batho, députée et ancienne Ministre de l’Ecologie, et Mehdi Khamassi, chercheur en neurosciences au CNRS, ont défendu la légitimité du geste d’Alex. Le procureur a requis à son encontre 300€ d’amende et 2 mois de suspension de permis.
La lutte contre la publicité, un combat qui s’inscrit dans le mouvement climat
Depuis bientôt 3 ans, différentes organisations et collectifs citoyens interpellent la Métropole de Lyon par tous les moyens sur le caractère néfaste de la publicité, son impact sur le climat et la surconsommation qui participent à un système dont nous savons devoir sortir. Suite à une action de désobéissance civile non-violente visant à recouvrir l’Hôtel de la Métropole de Lyon d’affiches publicitaires le 24 mars 2019, Alex Montvernay – militant d’Alternatiba ANV Rhône – a été interpellé et a passé 26h30 en garde à vue. Il est aujourd’hui poursuivi en justice par la Métropole de Lyon pour cette action visant à dénoncer l’inaction des élus sur la question de la place de la publicité dans l’espace public. Lors d’une consultation citoyenne initiée par le collectif Plein la Vue et l’UCIL, 97% des habitants interrogés se sont déclarés défavorables à l’arrivée des écrans numériques publicitaires en ville. Or, la Métropole de Lyon, présidée par David Kimelfeld, a toujours l’intention aujourd’hui d’autoriser ces écrans dans son projet de Règlement local de Publicité Intercommunal (RLPi) dont le vote ne cesse d’être repoussé.
Alex Montvernay, prévenu, devant le Tribunal Judiciaire de Lyon – Crédit : Lucas Lemmel
“Cette action de désobéissance civile s’inscrit dans le contexte des grandes marches pour le climat où la jeunesse s’est fortement mobilisée. Le délibéré de ce procès sera aussi un message envoyé à toute la jeunesse qui se mobilise” déclare Delphine Batho, témoin à l’audience, le 2 juin 2020 à Lyon.
Depuis le 7 octobre 2019, date du premier procès d’Alex, renvoyé à l’époque en raison de la “complexité de la nature des faits, du contexte et des discussions de société soulevées”, le mouvement anti-pub lyonnais n’a cessé de s’intensifier. Des actions de recouvrement massives ont eu lieu dans la métropole de Lyon, notamment en novembre dernier pour s’opposer à l’arrivée des écrans numériques publicitaires dans les rues. Le 14 février 2020, une nouvelle brigade anti-pub – les “PubBusters” – a fait son apparition tandis que des actions de recouvrement décentralisées ont eu lieu dans plus d’une vingtaine de villes en France. A l’approche du second tour des élections municipales et métropolitaines, les candidats se positionnent : le sujet de la publicité reste au coeur du débat démocratique (article PLV).
Une vague d’actions en soutien à Alex et une table ronde pour enrichir le débat
Ce mardi, en raison de la situation sanitaire, pas de mobilisation de soutien aux abords du Tribunal Judiciaire. Alex s’y est rendu entouré de ses deux témoins et de ses proches. Seule la presse et les témoins étaient autorisés à assister à l’audience. Mais ces conditions n’auront pas suffit à décourager les élans de soutien qui s’étaient exprimés le 7 Octobre sur la place Guichard avec la présence de nombreuses organisations. Cette fois ci c’est à travers toute la France que des groupes locaux d’ANV-COP2 se sont mobilisés en menant des actions de recouvrement publicitaires. Sur les affiches placardées, on pouvait lire “Condamnons la publicité, pas celles et ceux qui la dénoncent !”, “Moins de publicitaires, plus d’infirmières” ou encore “La pub détruit le climat” (article ANV COP21). Plus d’une centaine d’activistes ont ainsi affiché leur soutien à Alex quelques jours avant son procès.
Une vague d’actions de soutien partout sur le territoire, comme à Besançon le 30.05
La veille du procès, une table ronde en ligne organisée par Alternatiba ANV Rhône a permis de rappeler que la publicité joue un rôle central dans le système économique actuel, et son lien avec le dérèglement climatique. Après 1h30 de débats animés entre Mariana Mirabile (économiste et militante Alternatiba), Mehdi Khamassi (chercheur en neurosciences), Marie Cousin (présidente du collectif Résistance à L’Agression Publicitaire) et Eric Piolle (maire de Grenoble), ce dernier a conclu en connaissance de cause, que “la publicité est un choix politique”. L’action pour laquelle Alex est jugée allait en ce sens.
“Si Alex est condamné pour ce procès, c’est toute la lutte de la jeunesse pour le climat qui est condamnée”
Delphine Batho témoigne pour le procès d’Alex le 2 juin 2020 à Lyon – Crédit : Lucas Lemmel
Une heure et demi d’audience au cours de laquelle son avocat Me. Fourrey a plaidé l’état de nécessité et la légitimité de l’action d’Alex pour dénoncer l’inaction de la Métropole face au sujet de la publicité. Mehdi Khamassi, chercheur en neurosciences et sciences cognitives au CNRS, témoin pour cette audience, affirme que « De nombreuses données scientifiques montrent aujourd’hui l’influence néfaste de la publicité de masse sur nos cerveaux et nos comportements. Son caractère répétitif et invasif influe sur les mécanismes de conditionnement dans le cerveau, de captation de l’attention, et d’influence sur nos émotions. Ceci pose de véritables problèmes sanitaires, notamment liés à la surconsommation ou à des problèmes de santé publique comme l’obésité. Il y a donc urgence à limiter le déploiement des dispositifs numériques publicitaires. » Il ajoute également « je considère qu’il y a une urgence à la fois écologique, sanitaire et sociale à freiner l’expansion du marché publicitaire et à le ramener à une échelle raisonnable qui joue son rôle d’information accessible de façon délibérée pour le citoyen dans l’espace public ».
Quant à Delphine Batho, elle a témoigné de la puissance des lobbys publicitaires à l’assemblée nationale en citant plusieurs exemples. Et pour le cas d’Alex, sa position est claire : “Si Alex est condamné, c’est toute la lutte de la jeunesse pour le climat qui sera condamnée”. Si la relaxe est espérée, l’objectif reste surtout de faire avancer les positions de la Métropole de Lyon sur ce sujet pour prendre des mesures fortes et courageuses. Aujourd’hui à Lyon, le procureur a requis 300 euros d’amende et une suspension de permis de 2 mois contre le prévenu. Le délibéré sera rendu le 2 juillet 2020.
Communiqué Alternatiba ANV Rhône – Lyon, le 25 mai 2020
Le 2 juin prochain, Alex Montvernay – militant climat et anti-pub – comparaîtra devant le tribunal de Grande Instance de Lyon pour « dégradation » et « complicité ». Interpellé suite à une action de désobéissance civile non-violente visant à dénoncer la pression publicitaire dans les rues de la Métropole de Lyon et l’inaction des élu·es face à ce phénomène, il avait passé 26h30 en garde à vue le 24 mars 2019. Le 7 octobre dernier, son procès avait été renvoyé devant une juridiction collégiale, la juge unique estimant alors l’affaire trop « complexe » au vu « de la nature des faits, du contexte et des discussions de société soulevées ». Alex risque aujourd’hui 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Le 24 mars 2019, à l’occasion de la journée mondiale contre la publicité, une quarantaine de militant·es ont apposé 200 affiches publicitaires sur les façade de l’hôtel de la métropole de Lyon, recouvrant ainsi 160m² de surface. Alors interpellé et placé en garde à vue pendant 26h30, Alex s’était vu recevoir une convocation devant le tribunal correctionnel de Lyon. Portée par le collectif Alternatiba ANV Rhône, cette action de désobéissance civile non-violente, réalisée dans le calme et la détermination, se présentait comme une réponse directe à la Métropole de Lyon qui avait présenté mi-mars un projet de Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPI) permissif, envahissant et néfaste pour la planète, autorisant notamment l’installation d’écrans numériques publicitaires dans les rues. Elle se voulait également être la réplique d’une action réalisée 8 jours plus tôt à l’arrivée d’une marche pour le climat ayant réuni plus de 40 000 personnes dans les rues de Lyon pointant du doigt l’irresponsabilité et l’inaction des élu·es sur le sujet. Cette première action avait été fortement réprimée.
Le 7 octobre 2019, Alex Montvernay se rendait sur les marches du Tribunal de Grande Instance de Lyon pour son procès. Il devait être jugé pour “dégradation” et “complicité” suite au recouvrement géant de la métropole de Lyon. Organisée par le collectif Alternatiba ANV Rhône, une journée de mobilisation massive et festive avait lieu sur la Place Guichard, sensibilisant petit·es et grand·es aux effets néfastes de la publicité pour l’humain et le climat au travers de formations et d’activités. Cette journée a également été l’occasion de rassembler plusieurs collectifs luttant contre la publicité et militant plus globalement pour la justice sociale et climatique, tels que leCollectif Plein la Vue,les Amis de la Terre, ANV COP 21 ou encore l’associationRésistance à l’Agression Publicitaire qui avait choisi de tenir son Assemblée Générale annuelle à Lyon les 5 et 6 octobre afin d’apporter son soutien à Alex.
Ensemble, ils ont réaffirmé leur volonté commune de participer à la construction d’un monde sobre et résilient tout en dénoncant les décisions politiques allant à l’encontre des enjeux écologiques et sociaux actuels.
Conférence de presse publique sur la place Guichard – Lyon 7.10.2019
Plus de 150 personnes ont ainsi accompagné Alex devant le Tribunal de Grande Instance, toutes prêtes à faire de ce jour le procès de la Publicité ! Mais, arguant de la “complexité de la nature des faits, du contexte et des discussions de société soulevées” la juge unique a renvoyé le procès devant juridiction collégiale.
Depuis le mois d’octobre, le mouvement anti-pub lyonnais s’intensifie. Le 25 novembre 2019, une action de recouvrement massive a lieu dans la métropole de Lyon : 500 panneaux publicitaires ont été recouverts sur les communes de Lyon, Villeurbanne, Bron, Vénissieux et Caluire pour s’opposer à l’arrivée des écrans numériques publicitaires dans les rues et interpeller les élu·es sur ce sujet à l’approche des élections municipales (→ Lire le communiqué du 25 novembre 2019). Le 14 février 2020, une nouvelle brigade anti-pub issue du collectif Alternatiba ANV Rhône – les “PubBusters” – a fait son apparition tandis que des actions de recouvrement décentralisées ont eu lieu dans plus d’une vingtaine de villes en France.
Si la lutte contre les écrans numériques dans l’espace public mobilise à Lyon, elle s’intensifie également sur le territoire français comme à l’Assemblée Nationale. Le 6 novembre 2019, 18 député·es ont déposé une proposition de loi visant à interdire les écrans numériques publicitaires dans les lieux publics. Le 5 décembre 2019, porté par Delphine Batho, un amendement au projet de loi relatif à l’économie circulaire visait à permettre aux maires d’interdire “toute publicité numérique ou toute publicité lumineuse sur les voies ouvertes à la circulation publique, dans les gares, stations et arrêts destinés aux transports publics de personnes, qui se situent sur le territoire de sa commune”.
“Lutter contre la publicité est une nécessité au vu des enjeux climatiques et sociaux actuels. En créant de faux besoins, elle pousse à la surconsommation provoquant l’épuisement des ressources de la planète et la production de déchets aussi polluants que coûteux “ explique Florent Gaudin, militant du collectif Alternatiba ANV Rhône. “Le confinement a permis à beaucoup de personnes de s’interroger sur le monde de demain et sur le rôle la publicité dans nos modes de vie. Les gens n’en veulent plus.” ajoute-t-il.
Dès le 16 mai, des actions anti-pub ont eu lieu sur tout le territoire à l’initiative d’Extinction Rebellion France. À Lyon, les “PubBusters” y ont participé. Le message était clair : la publicité n’est pas la bienvenue dans le monde demain, elle doit rester confinée !
Le mardi 2 juin 2020, Alex sera donc jugé devant une juridiction collégiale au Tribunal de Grande instance de Lyon.
“J’ai toujours détesté la publicité car elle m’oppresse. Nous sommes cerné·es de messages publicitaires, quoi que l’on fasse, où que l’on soit, sans que nous ayons donné notre accord pour cela. La crise sanitaire que nous traversons permet de nous interroger, de montrer que notre modèle de société est à bout de souffle et que nous avons collectivement besoin de libérer nos imaginaires pour construire ensemble le monde de demain, écologique, social, démocratique. Le 2 juin prochain, nous serons là, avec pour objectif que la publicité soit définitivement condamnée.” Alex Montvernay, militant climat anti-pub Alternatiba ANV Rhône
Deux témoins interviendront au cours de ce procès : Delphine Batho et Mehdi Khamassi.
Crédit : DeuxSevres79
Delphine Batho, Députée des Deux-Sèvres, ancienne Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a récemment déposé un projet de loi relative à l’interdiction de toute forme de publicité numérique et lumineuse dans l’espace public.
Mehdi Khamassi, chercheur en sciences cognitives au CNRS, pourra apporter un point de vue scientifique sur les effets produits par la publicité dans nos cerveaux.
Si les conditions sanitaires actuelles ne permettent pas un rassemblement massif devant le tribunal, il est possible de soutenir Alex en contribuant à une cagnotte en ligne ainsi qu’en rejoignant un groupe local du réseau Alternatiba/ANV. Les collectifs déjà présents aux côtés d’Alex le 7 octobre dernier continuent également à lui manifester leur soutien.
Les journalistes intéressé·es auront la possibilité de rencontrer le prévenu et les deux témoins avant l’audience qui se tiendra au TGI de Lyon à 14h00. Afin de respecter le protocole sanitaire actuellement en place, merci d’indiquer votre présence à l’avance afin que nous puissions nous organiser en conséquence.
Possibilités d’interviews : RDV à 13h00 sur le parvis du TGI de Lyon
Marre de toutes ces publicités agressives qui t’entourent ? Ça tombe bien, aujourd’hui c’est la journée mondiale contre la publicité et toi aussi tu peux agir ! Rejoins la brigade des PubBusters et mène la lutte avec elle !
Les PubBusters, quesaco?
C’est une brigade anti-pub née en février dans le Rhône pour lutter contre l’installation d’écrans numériques publicitaires dans les rues de la métropole de Lyon et libérer les esprits des injonctions de la publicité. Si l’initiative est portée par Alternatiba ANV Rhône, les PubBusters restent surtout un concept d’action !
Chacun·e d’entre nous peut créer une brigade de PubBusters sur son territoire et passer à l’action ! Ce formulaire (également en lien au bas de cet article) te permettra de recevoir un coup de pouce pour créer une brigade près de chez toi et être mis-e en relation avec des personnes motivées ou avec une brigade existante !
Crédit photo Bastien Doudaine
Pourquoi créer une brigade de PubBusters ?
Si les dégâts de la publicité sur la société, la santé, les libertés, les paysages et le climat sont aujourd’hui bien connus, force est de constater que les publicités sont toujours plus nombreuses et invasives dans notre quotidien. Notre espace de réflexion est ainsi pollué chaque jour par 1200 à 2000 messages publicitaires que l’on reçoit bien souvent à notre insu en nous promenant dans la rue, en ouvrant notre boîte aux lettres, en allumant notre télévision ou encore en surfant sur internet.
En plus d’être agressive, la publicité constitue une pollution lumineuse, esthétique et représente une incroyable dépense d’énergie. Encourageant souvent les addictions, le surendettement ou invitant à la malbouffe, elle ne profite qu’aux grandes entreprises et nuit aux petits commerçants. Enfin, elle véhicule de nombreux clichés – notamment sexistes – et pousse à la surconsommation, responsable du pillage des ressources de la planète.
Pour une société libérée de la pression publicitaire, le passage à l’action sur tous les territoires est donc nécessaire !
Crédit photo Marielle François
Comment agir pendant le confinement ?
Si les PubBusters sont en quarantaine comme le reste de la population, iels ne sont pas pour autant inactif·ve·s !
D’abord, en cette période de confinement propice à retrouver un temps dont nous avions souvent perdu la valeur, les PubBusters invitent à la réflexion sur le modèle de société dans lequel nous vivons – celui-là même qui permet la marchandisation de notre attention pour accroître le profit des grandes compagnies. Tout peut basculer du jour au lendemain. Nous l’expérimentons aujourd’hui à grande échelle. Ne serait-ce pas, justement, le moment de remettre en cause cette course effrénée à la consommation prônée par la publicité, qui détruit les ressources de la Terre, fragilise les populations précaires et enrichit les plus riches ? Alors que nous sommes confiné·e·s à domicile, en train de nous inquiéter pour notre santé et celle de nos proches, les publicités ne nous semblent-elles pas encore plus futiles et plus vides que jamais ? Agissons collectivement pour que les consciences s’éveillent !
Les PubBusters invitent également à mettre en place des petites actions concrètes facilement réalisables. Par exemple :
Enfin, ce temps disponible est évidemment opportun à la création d’une brigade de PubBusters et àl’élaboration d’actions à plus grande échelle dès la fin du confinement. Les élections municipales ne sont pas achevées. Les futur·e·s élu·e·s doivent entendre nos revendications.
Crédit photo Bastien Doudaine
Contribuons à construire ensemble un autre modèle de société, plus juste, plus solidaire, plus respectueux de l’humain et de la nature. Une société libérée de la pression publicitaire et de ses nombreuses dérives. Une société tournée vers les êtres et non vers les choses.
“WE’LL COME, WE’LL SEE, WE’LL KICK ITS ADVERTISING”
(“On va venir, on va voir, et on va s’occuper de la pub”)
Au vu de la situation exceptionnelle que nous vivons ainsi que de la mise en place de mesures de confinement nécessaires et vitales à la population, les PubBusters se mettent aussi en quarantaine ! Ils et elles restent toutefois en veille et communiqueront régulièrement durant cette période tout en se préparant à un retour musclé !
Crédit Marielle François
Les constats dressés en ces premiers jours de confinement renforcent plus que jamais la raison d’être des PubBusters. En effet, en divers lieux du pays, alors que les rues sont presque vides, les publicitaires continuent de renouveler leurs affichages publicitaires. Il ne semble pourtant pas que cette activité soit essentielle à la vie du pays en pleine crise sanitaire. En revanche, il est certain que notre attention est, quant à elle, essentielle à l’accroissement du profit des grandes compagnies. Dans cette société consumériste où la croissance économique est indispensable, la publicité n’a pas d’éthique ! Cela est plus que jamais visible aujourd’hui…
Si les PubBusters ont pour mission première d’empêcher l’arrivée des écrans numériques publicitaires dans la métropole de Lyon et de mettre la pression sur les élu·es pour une dé-densification significative du nombre de publicités en ville, ils et elles ne peuvent qu’inviter chacun·e d’entre nous à la réflexion durant cette période particulière.
Du jour au lendemain, tout peut basculer. Nous l’expérimentons aujourd’hui à grande échelle. Le pays est à l’arrêt, nous permettant de retrouver un temps dont nous avions perdu la valeur. Un temps aussi précieux que notre espace de réflexion, habituellement pollué par 1200 à 2000 messages publicitaires chaque jour* ! Certes, les écrans que nous risquons d’utiliser plus intensément ces prochains jours pour tromper l’ennui ne manqueront pas de nous vanter les vertus d’une nouvelle voiture, le swag d’une nouvelle tenue ou encore la possibilité de se faire livrer son repas par un travailleur précaire plus exposé que d’autres au virus… Mais est-ce vraiment de cette société-là qu’on veut ?
Ne serait-ce pas justement le moment de remettre en cause cette course effrénée à la consommation qui détruit les ressources de la Terre, fragilise les populations précaires et enrichit les plus riches ? Maintenant que nous sommes confiné·es à domicile, à nous inquiéter pour notre santé et celle de nos proches, les publicités ne nous semblent-elles pas encore plus futiles et plus vides que jamais ?
Contribuons à imaginer ensemble un autre modèle de société, plus juste, plus solidaire, plus respectueux de l’humain et de la nature. Une société libérée de la pression publicitaire et de ses nombreuses dérives. Une société tournée vers les êtres et non vers les choses.
Les PubBusters restent vigilant·e·s et reviendront plus déterminé·e·s que jamais ! La publicité nous concerne tou·te·s. Agissons ensemble !
ANV-COP21 Rhône, Plein la Vue et Résistance à l’Agression Publicitaire
Lyon, le lundi 25 novembre 2019
500 panneaux publicitaires recouverts pour dire NON aux PUBLICITÉS VIDEO dans nos rues ! Nos élu·e·s peuvent encore nous protéger !
#PasDePubVidéoLyon #StopPubVideoLyon
Ce matin, très tôt, une centaine d’activistes du collectif Plein La Vue, de Résistance à l’Agression Publicitaire (RAP) et d’ANV-COP21 a recouvert 500 panneaux publicitaires sur le territoire de la Métropole de Lyon (Lyon, Villeurbanne, Bron, Vénissieux et Caluire). Ce recouvrement au simple ruban adhésif a été réalisé dans la détermination et le calme, avec un visuel unique sur lequel on peut lire “Pas de PUB VIDEO dans nos rues” ou encore “97% des Grand·e·s Lyonnais·e·s interrogé·e·s sont contre les écrans vidéo publicitaires“. L’affiche placardée cite également une liste d’élu·e·s dont David Kimelfield (Président de la métropole du Grand Lyon), Gérard Collomb (Maire de Lyon) ou Jean-Paul Bret (maire de Villeurbanne), et rappelle que “Nos élu·e·s peuvent encore nous protéger!”
Les citoyen·ne·s mobilisé·e·set les associations Plein La Vue, RAP et ANV-COP21 ne veulent pas de l’arrivée d’écrans numériques publicitaires dans l’espace public. Elles·ils dénoncent en outre leur apparition illégale et invasive dans les rues de la Métropole, à l’image de l’installation d’un écran numérique publicitaire quai Augagneur le 28 octobre dernier. Ces écrans énergivores constituent une agression lumineuse supplémentaire dans nos villes et vont à l’encontre des enjeux climatiques actuels. Cette action de recouvrement massif vise également à dénoncer l’agression publicitaire, l’envahissement de l’espace public et l’inaction des élu·e·s.
Les activistes rappellent que les élu·e·s doivent représenter les citoyen·ne·s, les protéger et ne pas autoriser les écrans numériques publicitaires dans le prochain Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPI). Ce dernier, reporté une nouvelle fois, n’empêche absolument pas les maires des 59 communes du Grand Lyon de demander un RLPI plus restrictif.
Pour Gabrielle Joint, du Collectif Plein la Vue : “Par cette action de recouvrement de panneaux publicitaires, nous, citoyen·ne·s et associations mobilisées, faisons passer un message : nous ne voulons pas des écrans et enseignes vidéo publicitaires dans les rues. Les élu·e·s de la Métropole sont en train de rédiger le Règlement local de publicité intercommunal : elles·ils doivent inscrire l’interdiction de ces écrans dans ce document. Ce n’est pas le cas actuellement : à ce jour, le projet de règlement permet l’installation de dizaines, voire de centaines d’écrans vidéo publicitaires. Pourtant, en février dernier, 97% des 8 000 personnes interrogées se sont déclarées contre l’arrivée de ces écrans* : il faut les écouter, il est encore temps de faire évoluer le RLPI.“
Selon Alex Montvernay, d’ANV-COP 21, “Nous subissons quotidiennement une agression publicitaire, en particulier dans l’espace public. Les associations ont démontré les méfaits de la publicité : elle est une pollution visuelle et lumineuse, elle n’aide que les grandes marques au détriment des commerces de proximité, elle véhicule de nombreux clichés… Elle est aussi un appel à sur-consommer alors que la planète est en surchauffe en raison notamment de l’épuisement des ressources. Les élu·e·s doivent nous protéger, ainsi que notre cadre de vie, et il semble inconcevable, au vu des enjeux et de l’agressivité de ces écrans numériques, de penser à autoriser ce genre de dispositif publicitaire. C’est une ligne rouge ! Nous ne lâcherons pas”.
Pour Yacine Baghou, de RAP Lyon, “Nous voulons démontrer par cette pétition que les citoyen·ne·s sont concerné·e·s par leur cadre de vie et opposé·e·s aux écrans vidéo publicitaires. Nous enverrons les résultats de cette pétition aux élu·e·s ainsi qu’aux candidat·e·s aux élections municipales et métropolitaines. Au-delà des écrans vidéo, c’est un appel pour les élu·e·s et candidat·e·s à dé-densifier significativement la présence publicitaire sur la Métropole de Lyon en vue de l’adoption, après les élections, du RLPI”.
Tant que l’on continuera de favoriser la surconsommation et les entreprises irresponsables et climaticides, la résistance citoyenne se poursuivra et s’amplifiera. La répression et l’intimidation ne sauront la stopper.
Les collectifs ANV-COP21 Rhône, Plein la Vue et Résistance à l’Agression Publicitaire rappellent l’urgence à agir contre le dérèglement climatique et demandent l’interdiction des écrans numériques publicitaires dans le RLPI, ainsi qu’une dé-densification significative des espaces publicitaires dans les rues du Grand Lyon.
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