[Communiqué Presse] Action de dépiétonisation de la Presqu’Île !
Pour Alternatiba ANV Rhône, les élu.es doivent voter un projet ambitieux pour la Presqu’Île et sortir enfin du tout-voiture !
Ce 22 mars 2023, des activistes d’Alternatiba ANV Rhône ont investi larue Victor Hugo pour simuler des travaux routiers. Ils entendent dénoncer des discours dépassés sur la place de la voiture en ville, à quelques jours d’un vote décisif pour l’avenir de la Presqu’Île. A travers leur mobilisation, les militant.es rappellent les impacts sanitaires de la logique du tout-automobile et mettent en avant les bénéfices à tirer d’un projet ambitieux de piétonisation du centre-ville.
Alors qu’un vote doit se tenir lors du Conseil Métropolitain du 27 mars prochain pour déterminer l’avenir de la Presqu’île, Alternatiba ANV Rhône appelle les élu.es à se positionner pour un projet véritablement ambitieux sur la Presqu’Île. Pour l’association, il est urgent de se saisir véritablement du projet : “En Presqu’Île, 40% de l’espace affecté aux déplacements est réservé à la voiture, alors que celle-ci ne représente que 15% des déplacements, rappelle Charles de Lacombe, porte-parole du collectif. Cela pose un réel problème d’accessibilité au centre-ville et souligne le besoin de rééquilibrer le partage de l’espace public en faveur des mobilités douces.”
Surtout, une politique réellement ambitieuse de réduction de la place de la voiture (au profit des transports collectifs, marche et vélo) pourrait avoir de nombreux bénéfices pour la qualité de vie des habitants.Pour Charles de Lacombe, “un projet ambitieux de piétonisation permettrait de réduire largement la pollution atmosphérique1 et sonore dans la Presqu’île, mais aussi de végétaliser un environnement encore trop minéral et inadapté au réchauffement climatique2.”. Alternatiba ANV Rhône estime ainsi que le projet en l’état est encore trop timide. Selon l’association, il faut a minima créer une Zone à Trafic Limité sur l’ensemble de la Presqu’Île, de la Confluence à la Croix-Rousse, et une armature piétonne continue et cohérente du Nord au Sud.
Via la mise en scène d’un simulacre de travaux, l’association entend démontrer l’absurdité de certains discours hostiles à la piétonisation : “les projets de réduction de la place de la voiture se heurtent toujours à une certaine opposition, commente Charles de Lacombe. Pourtant, une fois aboutis, personne ne souhaite revenir dessus ! Beaucoup de commerçants croient encore au dogme du no parking no business, mais on voit en réalité que la piétonisation leur profite largement.3” Et de conclure : “Quand on pense au Lyon des années 60, on se dit qu’on a déjà fait un peu de chemin. D’autres villes sont allées beaucoup plus loin, c’est bien la preuve que c’est possible. C’est le sens de l’histoire !”
1 Selon Atmo, la piétonisation de la Presqu’Île permettrait de réduire la pollution autour des axes routiers les plus fréquentés jusqu’à 20 µg/m3 pour le NO2
2 L’OMS recommande une moyenne de 10m² d’espaces verts de proximité par habitant
3 Voir notamment les études de Clean Cities, du Cerema (Mobilité et Commerce) ou de l’Ademe
📸 Marika Staub