Alimentation

  • 0

La transition alimentaire dans la transition écologique: quels pouvoirs de la région?

Tags : 

Selon l’ADEME (l’Agence de la Transition Ecologique), 20% des émissions de gaz à effet de serre en France sont liées à la production de notre nourriture. En cause, de nombreux facteurs tout le long de la chaîne de vie des aliments; pour en citer quelque uns : 

  • La production :  sur les terres agricoles sont utilisés quotidiennement des engrais et des pesticides. Les pratiques énergivores et polluantes sont trop souvent utilisées dans notre modèle agricole productiviste
  • La transformation des aliments qui nécessite notamment une grande ressource en eau et en énergie
  • Le transport des aliments, parfois sur de longues distances et parfois via le recours à l’aérien, extrêmement polluant, ceci afin de répondre à une demande de produits exotiques et / ou hors saison
  • Les déchets alimentaires et d’emballages qu’il faut collecter et traiter. Une partie d’entre eux étant liés au sur-emballage de certains produits.

L’alimentation est donc un pilier de la transition écologique. Au niveau national, plusieurs lois ont été mises en place ces dernières années (par exemple la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire (2016) ou la loi agriculture et alimentation (2018) qui structurent la manière dont nous produisons et distribuons la nourriture et chacun.e à son niveau peut agir sur l’impact écologique du contenu de son assiette (achat en vrac, produits bios et locaux…).

Mais ce n’est pas suffisant et la Région dispose de plusieurs leviers d’action afin de permettre d’engager la transition alimentaire nécessaire vers un modèle agricole et des habitudes de consommation durables. Elle peut nous permettre d’accéder à une alimentation plus saine et qui rémunère justement les producteur.trice.s.

Dans cette optique, la Région devra veiller au respect de plusieurs critères :

  • Les critères environnementaux : réduire les émissions de gaz à effet de serre, économiser les ressources nécessaires à l’élaboration de nos assiettes et réduire l’impact de notre alimentation sur la biodiversité
  • Les critères sociaux-économiques : permettre à tou.te.s d’avoir une alimentation saine assurant sa santé tout en restant accessible financièrement et équitable pour tous les acteur.trice.s de la chaîne
  • Les critères culturels : veiller à ne pas dénaturer les traditions et le plaisir, essentiels à la pérennité d’une nouvelle alimentation. 

A notre niveau, chez Alternatiba ANV Rhône, nous travaillons à la mise en place de différentes alternatives : alimentation végétarienne des militant.e.s pendant nos réunions mais aussi pendant nos événements ouverts au grand public et mise en place d’une AMAP ouverte à tou.te.s. Nous travaillons aussi au développement de nouvelles alternatives et soutenons, par exemple, le projet de mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation permettant un accès à une alimentation saine et équilibrée pour tou.te.s.

Enfin nous soutenons le Réseau Action Climat qui propose aux candidat.e.s des régionales quinze mesures en faveur de la transition écologique, dont 3 spécifiques à l’alimentation :

  • Proposer une alimentation plus végétale et issue de l’agriculture biologique dans les lycées, à un tarif socialement juste
  • Soutenir l’agroécologie, l’aide au développement de l’agroforesterie et de l’agriculture biologique et proposer des moyens alternatifs de fertilisation des sols
  • Soutenir financièrement les agriculteurs qui s’engagent pour des productions durales et pour le développement de l’agriculture paysanne

Sources:

  • https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/conso/alimentation/limpact-alimentation-lenvironnement
  • https://www.lafabriqueecologique.fr/transition-alimentaire-vers-la-sobriete-savoureuse-%E2%80%8B/