Coalition La Rue Est A Nous – Lyon
Pour un air moins pollué et une ville plus apaisée, Greenpeace Lyon, La ville à vélo, Clean Cities Campaign, le Collectif contre la pollution – Ecole Michel Servet et Alternatiba ANV Rhône unissent leurs forces et leurs voix pour former la coalition La Rue Est A Nous-Lyon.
Pourquoi se mobiliser ?
Il est aujourd’hui démontré que la pollution de l’air est un enjeu sanitaire majeur. En effet, Santé publique France rappelle que 40 000 décès par an sont dus aux expositions aux particules fines. Rien qu’à Lyon, 497 décès par an pourraient être évités si les taux de particules fines respectaient les nouveaux critères de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). D’après un sondage réalisé par YouGov, les Lyonnais·es sont conscients·es de cette problématique et veulent voir la mise en place de mesures, notamment pour protéger les enfants qui sont particulièrement sensibles aux polluants de l’air qui peuvent entraîner chez eux des pathologies irréversibles comme l’asthme.
De plus cet enjeu sanitaire est doublé d’un enjeu social, puisque les enfants en situation de pauvreté sont plus vulnérables à la pollution de l’air car elle se combine à d’autres expositions environnementales néfastes (pollution intérieure, bruit…). Pour toutes ces raisons, les organisations précédemment citées ont décidé de se mobiliser contre la pollution de l’air sous le nom de La Rue Est A Nous-Lyon en écho à la coalition Parisienne du même nom.
Les axes de revendications
Augmentation de l’espace réservé à la mobilité active et partagée pour repenser notre système de déplacements
Afin de lutter contre la pollution de l’air dans le Grand Lyon, la mobilité active et les déplacements en transport public doivent répondre aux exigences des citoyens·nes en terme de praticité, de temps de trajet et d’accessibilité afin de devenir la norme. Il est donc nécessaire de les développer et de leur donner plus de place.
Protection des écoles en priorité
Cette redistribution de l’espace public doit se faire en priorité devant les établissements scolaires en multipliant les rues scolaires, en particulier dans les zones les plus exposées à la pollution de l’air. La piétonisation des rues doit être accélérée et accompagnée d’une végétalisation avec, entre autres, la plantation de grands arbres. Les dispositifs de piétonisation des rues doivent permettre la mobilité de tous·tes, sans discrimination.
Interdiction des véhicules thermiques en ville d’ici 2030
Pour lutter en particulier contre le dioxyde d’azote (NO2), le trafic routier responsable de 63% de ces émissions, doit être fortement réduit en ville afin d’augmenter l’espace réservé à la mobilité active, aux transports en commun et aux véhicules motorisés essentiels qui devront être, à terme, zéro-émission. D’autre part, même zéro-émission les véhicules doivent être les plus légers possibles et ce afin de limiter non seulement la pollution due au freinage mais également à leur fabrication et leur consommation énergétique.
Abaisser les seuils limites de pollution de l’air et prendre en compte les particules ultrafines
Lyon, comme d’autres villes françaises, souffre de la pollution de l’air. Afin de lutter efficacement contre ce fléau, il est essentiel de viser les limites de l’OMS. Il est également essentiel que les particules ultrafines fassent l’objet d’une norme antipollution.