Un militant d’ANV-COP21 en garde à vue pour avoir décroché le portrait de Macron à Lyon
Communiqué
Un militant d’ANV-COP21 en garde à vue pour avoir décroché le portrait de Macron à Lyon
Vendredi 22 février – Un militant d’ANV-COP21 a été placé en garde à vue à Lyon cet après-midi, après les quatre décrochages de portraits officiels d’Emmanuel Macron à Lyon, Paris, Biarritz et Ustaritz jeudi 21 février et son domicile a été perquisitionné. Une répression inacceptable pour une action totalement non-violente et symbolique visant à dénoncer l’inaction du gouvernement en matière de climat et de justice sociale.
Le militant d’Action Non-Violente COP21 Pierre Goinvic a été placé en garde à vue à Lyon aujourd’hui vers 15 heures suite à sa convocation au commissariat pour audition libre, et son domicile a été perquisitionné. La veille, quatre portraits officiels du président Macron avaient été décrochés dans des mairies à Lyon, mais aussi Paris, Bayonne et Ustaritz, pour dénoncer l’inaction du gouvernement face au dérèglement climatique [1] . Les trois ministres Bruno Le Maire, Franck Riester et Sébastien Lecornu avaient réagi dans la soirée. Dans un communiqué de presse, ce dernier avait condamné “avec la plus grande fermeté” une “atteinte symbolique à nos institutions démocratiques” [2] .
ANV-COP21 dénonce la répression menée contre ces actions non-violentes et symboliques visant à exiger des actes à la hauteur de l’urgence climatique, et appelle à la libération immédiate de Pierre Goinvic et à l’absence de poursuites à l’encontre de ses militants.
« Pour des portraits officiels du chef de l’État, en 24 heures trois ministres s’indignent et un militant non-violent est mis en garde à vue. Quand il s’agit de prendre les vraies mesures face à l’urgence du dérèglement climatique qui menace déjà les conditions d’existence de millions de personnes dans le monde, par contre, il y a beaucoup moins de zèle. Ils défendent des symboles ? Ce sont les conditions de vie dignes sur Terre que nous défendons. », déclare Sylvine Bouffaron d’ANV-COP21.
Si ce sont les portraits que la police recherche, il n’y a pas d’inquiétude à avoir : ils ne tarderont pas à réapparaître puisque les actions visent à “sortir” Macron pour lui montrer la réalité du dérèglement climatique et la colère sociale. Tant que ce dernier ne sera pas au rendez-vous de l’Histoire, tant qu’il ne mènera pas les actions qui s’imposent pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris de limiter l’augmentation de la température globale sous le seuil de 2 °C, voire 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, les portraits seront utilisés pour interpeller l’opinion publique sur l’urgence climatique.Le vide qu’ils laissent dans les mairies illustrera l’absence de politique réelle face au péril climatique et à l’urgence sociale.
« Chercher à nous faire taire, c’est passer sous silence la gravité de la situation, or nous n’avons plus le temps de nous contenter de mesurettes et de beaux discours. Cette répression ne fait que redoubler notre motivation pour multiplier les actions de réquisition de portraits partout sur le territoire. » appelle Pauline Boyer d’ANV-COP21.
[1] Pour en savoir plus sur les actions : https://anv-cop21.org/climat-justice-sociale-macron-4-portraits-president-macron-emportes-activistes-climat/
[2] Notre réaction suite à celle des ministres : https://anv-cop21.org/decrochages-de-portraits-reponse-aux-ministres/
Contacts presse :
- Sylvine Bouffaron (Lyon) : sylvinebouffaron@orange.fr 06 87 50 65 35
- Pauline Boyer (Paris) :contact@anv-cop21.org, 06 43 83 05 09